"Polluants éternels" : l'adoption d'un texte par le Parlement contre les PFAS est "une avancée majeure" pour France Nature Environnement

L'Assemblée nationale a approuvé définitivement, jeudi, une proposition de loi émanant des écologistes qui restreint la fabrication et la vente de produits contenant des PFAS.

Article rédigé par franceinfo
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Un rassemblement anti-PFAS à Lyon, le 16 février 2025. (MAXIME JEGAT / MAXPPP)
Un rassemblement anti-PFAS à Lyon, le 16 février 2025. (MAXIME JEGAT / MAXPPP)

Pour France Nature Environnement, l'adoption d'un texte par le Parlement contre les PFAS, les "polluants éternels", est "une avancée majeure". Interrogée jeudi 20 février sur France Inter, Laura Chiron, chargée de projet chez France Nature Environnement, estime que "cette loi marque un changement majeur puisqu'elle permet d'interdire l'ensemble des PFAS dans certains usages du quotidien". "Ça a été compliqué, confie-t-elle. On a vu un très fort lobby industriel".

Jeudi, l'Assemblée nationale a approuvé définitivement une proposition de loi écologiste restreignant la fabrication et la vente de produits contenant des PFAS, ces "polluants éternels" massivement présents dans la vie courante, dont l'impact sur la santé inquiète l'opinion et les pouvoirs publics. L'ambition initiale du texte a toutefois été réduite, avec notamment l'exclusion des ustensiles de cuisine du champ de l'interdiction.

Une avancée et une déception

Laura Chiron affirme que cette décision "fait de la France un pays pionnier dans la prise en compte de cette contamination aux polluants éternels". Elle se réjouit du fait qu'on ne "réglemente plus substance par substance" mais qu'on "interdise tous les PFAS qui sont présents dans certaines catégories de produits", comme les textiles ou encore les cosmétiques.

Concernant le retrait des ustensiles de cuisine de la proposition de loi en avril dernier, elle reconnaît que "ça a été une vraie déception". Elle affirme qu'il y a eu "un très fort lobby notamment du groupe SEB qui a fait passer son message et qui a infusé jusqu'à ce que les ustensiles de cuisine soient retirés". Pour elle, cette décision "reste extrêmement regrettable".

Laura Chiron souhaite désormais qu'on ait recours aux PFAS seulement lorsqu'"il n'y a pas d'alternatives possibles". "Ce qui n'est pas le cas pour les ustensiles de cuisine pour lesquels on peut produire sans PFAS", conclut-elle.

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