Canicule : quel impact aurait la climatisation généralisée sur la consommation d'énergie et la pollution en France ?
Dans les foyers ou les établissements publics, le poids de la généralisation de l'air conditionné est souvent interrogé. France Télévisions vous présente quelques chiffres.
Imaginez un pays où chaque salle de classe, chaque chambre d'hôpital, chaque Ehpad serait rafraîchi par de l'air conditionné. La climatisation généralisée est une perspective qui donne déjà des bouffées de chaleur à un installateur débordé. En pleine canicule, Samuel Azoulay, gérant d'entreprise de climatisation, croule sous les demandes. "On a à peu près entre 100 et 150 appels dans la journée, quand sur une journée classique on a une trentaine d'appels", explique le gérant de EMDF climatisation. Aujourd'hui, il intervient pour équiper de climatiseurs les chambres des enfants d'un père de famille. Un investissement de 6 000 euros devenu indispensable selon lui.
Plus de deux degrés en plus dans les villes
Le taux d'équipement des Français reste faible, mais il progresse, passé de 14% en 2016 à 25% en 2025. Des systèmes très gourmands en électricité, consommant 300 à 500 kWh par an en moyenne selon l'Ademe, autant qu'un frigidaire.
Mais leur généralisation dans les foyers, l'industrie ou encore les data centers ne devrait pas trop fragiliser notre réseau électrique, selon un expert. Mais climatiser davantage pourrait accentuer encore le réchauffement climatique. Selon une étude, l'utilisation systématique de la climatisation pendant dix jours de canicule augmenterait la température de l'air dans la ville jusqu'à 2,4 degrés.
Retrouvez l’intégralité du reportage dans la vidéo ci-dessus
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