Incendies à Marseille et à Narbonne : un été qui s'annonce dangereux ?

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Article rédigé par France 2 - J. Wild, J. Heins, A. Locascio, France 3 Nîmes, C. Gantze, A. Lopez - Édité par l'agence 6medias
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Alors que les incendies se multiplient ces derniers jours, notamment à Narbonne et à Marseille, la crainte d'une série de brasiers grandit. D'autant plus que plusieurs éléments vont dans ce sens.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

Un massif forestier placé sous haute surveillance. En cause, une sécheresse qui ne cesse de gagner du terrain. À l'Irak, dans le Gard, les services municipaux tentent de protéger à tout prix cette nature menacée en interdisant d'accéder à certains lieux dangereux. Une restriction qui laisse présager un été éprouvant avec une crainte constante des incendies.

Un manque de pluie fatal 

L'an dernier, alors que 4 591 départs de feu avaient été recensés début juillet, sur la même période cette année, ce sont 5 907 départs de feu déjà déclarés, soit 1 300 de plus. La raison : un mois de mars pluvieux qui a rendu la végétation plus dense. Avec la canicule de juin et les épisodes de sécheresse, les forêts sont devenues hautement inflammables. Des incendies plus précoces, qui s'expliquent aussi par l'absence de précipitations, en particulier en juin.

Sur cette carte en marron, les régions où la pluie a le plus manqué. À Marseille, moins 99 % par rapport à la normale. Ces dernières semaines, il n'a pratiquement pas plu une goutte. Un manque de pluie qui s'aggrave depuis plusieurs années, comme à Narbonne (Aude), où seuls 5,4 millimètres de pluie sont tombés le mois dernier. Pour les pompiers, cela préfigure un état de risque. Ils redoutent la règle des "trois 30" : une température à plus de 30 degrés, des vents à plus de 30 km/h et une humidité dans l'air inférieure à 30 %. Un cocktail explosif lorsqu'il est en plus cumulé à un vent particulier comme la tramontane.

Un risque toujours élevé sur le pourtour méditerranéen

"C'est un vent continental. Il vient des terres, avec forcément beaucoup moins d'humidité que s'il venait de la mer. Donc ça veut dire qu'il agit tel un véritable sèche-cheveux sur des zones qui sont déjà pleinement asséchées", explique le commandant Éric Brocardi, porte-parole de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France. Le vent devrait s'affaiblir dans les prochains jours, mais le risque d'incendie restera élevé, surtout sur le pourtour méditerranéen.

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