Sécheresse en France : la ressource en eau présente "déjà une situation préoccupante", selon la ministre de la Transition écologique
Le niveau des nappes phréatiques est variable selon les régions françaises avec un "haut niveau d'optimisme" pour la région parisienne mais de l'inquiétude pour le Languedoc.
/2023/07/06/64a68815cd1a7_placeholder-36b69ec8.png)
/2025/07/07/080-hl-mcohen-2818529-686bd4bae4b6e635547614.jpg)
Après de bonnes nouvelles en début d'année, le niveau des nappes phréatiques inquiète. La ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a jugé "déjà préoccupante" la situation de la ressource en eau en France, lors d'un déplacement à Orléans lundi 7 juillet consacré notamment à la sécheresse.
"Dix-huit départements sont en situation de crise et 48 départements font l'objet de mesures de restriction", et ce, "alors même que les nappes ne sont pas dans une situation très dégradée par rapport à 2022 et 2023", années marquées par une sécheresse historique, a détaillé la ministre. Dans certains départements, seules des parties bien définies du territoire sont concernées.
"Il faut faire en sorte que notre capital eau de ce début d'été soit conservé le plus longtemps possible, jusqu'à ce que nous disposions de précipitations qui le rechargent", a-t-elle ajouté, au sujet de mesures qualifiées de "bon sens". Au 1er juillet, 39% des nappes phréatiques sont moins remplies que la moyenne habituelle à cette saison, contre 17% à la même date en 2024, a précisé le cabinet ministériel citant le bilan mensuel du bureau de recherches géologiques et minières.
"Nous allons devoir apprendre à vivre en pilotant les risques"
Dans le détail, la "région parisienne et l'est lyonnais, en particulier, sont en bonne posture" avec "un haut niveau d'optimisme", précise la ministre. Mais d'autres régions sont "déjà avec des niveaux d'eau qui sont bas, voire très bas". La Bretagne, certaines zones des Hauts-de-France, le Massif central sont par exemple plutôt en situation "intermédiaire". Mais parmi les régions qui suscitent le plus de vigilance, Agnès Pannier-Runacher a cité "le Languedoc", une région qui fait face "depuis trois ans très fortement au dérèglement climatique" et déjà confrontée à des nappes phréatiques à des niveaux "très bas".
"Cela doit être une invitation à la vigilance pour tous sur notre usage de l'eau", a-t-elle ajouté. Ces conséquences résultent de "l'impact du dérèglement climatique, un impact avec lequel nous allons devoir apprendre à vivre en pilotant les risques, en faisant en sorte de les réduire", a conclu la ministre.
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter