Cyclone Chido : le projet de loi pour la "refondation" de Mayotte largement adopté au Sénat en première lecture

Le texte décline près de quatre milliards d'euros d'engagements financiers de l'Etat pour l'archipel dévasté.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Des ouvriers réparent le toit d'un gymnase endommagé par le cyclone Chido à M'Tsapere (Mayotte), le 8 avril 2025. (MARINE GACHET / AFP)
Des ouvriers réparent le toit d'un gymnase endommagé par le cyclone Chido à M'Tsapere (Mayotte), le 8 avril 2025. (MARINE GACHET / AFP)

Cinq mois après le passage du cyclone Chido, ce vote en première lecture était très attendu. Le Sénat a largement adopté, mardi 27 mai, le projet de loi-programme du gouvernement pour "refonder" Mayotte, un texte déclinant près de quatre milliards d'euros d'engagements financiers de l'Etat pour l'archipel dévasté. La chambre haute, dominée par une alliance de la droite et des centristes, a voté le texte par 226 voix contre 17.

Eau, éducation, santé, infrastructures, sécurité, immigration, habitat informel... Le projet de loi s'attaque à tous les grands enjeux du 101e département français, le plus pauvre du pays. Il a la particularité de contenir non seulement des dispositions législatives, mais également tout un volet programmatique, sans valeur normative, dans lequel l'Etat liste ses priorités et ses objectifs sur la période 2025-2031. "Nous avons accompli un pas très important, décisif, pour la reconstruction de Mayotte", s'est félicité le ministre des Outre-mer, Manuel Valls.

La gauche a néanmoins fait part de son hostilité à de nombreux dispositifs de lutte contre l'insécurité, l'immigration et l'habitat insalubre, les principaux "fléaux" identifiés à Mayotte par Manuel Valls. Le gouvernement a aussi fait face à de nombreuses critiques de parlementaires qui craignent des promesses en l'air ou en trompe-l'œil.

"Le compte n'y est pas", s'est alarmé pendant les débats le sénateur de Mayotte Saïd Omar Oili, membre de la majorité présidentielle, pour qui le gouvernement se cache derrière "un catalogue de promesses plus qu'une vraie feuille de route". "L'aide promise doit devenir réalité", a exhorté celui qui siège au groupe socialiste et a recommandé mardi à ses collègues de s'abstenir sur le vote du texte. Il est désormais transmis à l'Assemblée nationale qui l'examinera en juin, pour une promulgation espérée dès le début de l'été.

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.