Logement : des mesures chocs pour lutter contre les abus des diagnostiqueurs énergétiques
Le gouvernement met un tour de vis face aux abus des DPE, qui notent les logements en fonction de leur consommation d'énergie. Les contrôles vont être renforcés, et les professionnels trop complaisants ne pourront plus exercer.
Marie, infirmière libérale, vit dans le plus vieil immeuble de Tignes (Savoie), à 2 100 mètres d’altitude, sans aucune rénovation thermique depuis sa construction. La nuit, malgré le chauffage, la température tombe à 10 °C dans son appartement de 61m2. Les factures sont néanmoins salées. "La dernière est de 795,93 euros. J'en ai une de 789…. C'est énorme", fait-elle remarquer.
Comme elle, plus de quatre millions de ménages habitent des passoires thermiques en France, notées F ou G. Depuis 2021, passer par un diagnostiqueur est obligatoire pour louer ou cendre un bien.
Davantage de contrôles
La profession, facile d'accès, était jusqu'à présent peu contrôlée. L'équipe de "Complément d'enquête" a pris rendez-vous avec trois diagnostiqueurs indépendants, filmés en caméra cachée, afin de comparer la note du DPE d’une maison mal isolée. Si les deux premiers l'ont classée G, le troisième s'est révélé plus conciliant et disposé à, notamment, "tricher sur le plafond".
Des diagnostiqueurs peu scrupuleux sont à l'origine de 70 000 DPE selon le gouvernement. Pour mieux réguler la profession, l'État envisage de créer un ordre des diagnostiqueurs et de renforcer les contrôles.
Regardez l'intégralité du reportage dans la vidéo ci-dessus
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