Énergie : 4e année consécutive de hausse des interventions pour impayés de factures, annonce le médiateur
Les interventions pour impayés ont augmenté de 24% en 2024 par rapport à 2023, ce qui " montre une dégradation de la situation financière des consommateurs", alerte le médiateur national de l’énergie. Il appelle à ce que le chèque énergie soit "de nouveau entièrement automatisé".
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Pour la 4e année consécutive, le nombre d'interventions pour impayés de factures réalisées en 2024 est en hausse, annonce jeudi 6 mars le Médiateur national de l'énergie dans un communiqué. "Plus de 1,2 million d’interventions pour impayés ont été mises en œuvre à la demande des fournisseurs d’électricité et de gaz", en augmentation de 24% par rapport à 2023, souligne le médiateur.
Dans le détail, ce sont "937 000 limitations de puissance en électricité et 309 000 coupures d’électricité ou de gaz", précise le médiateur. Les interventions concernant l'électricité sont très majoritaires, avec un total de 1,1million d'interventions en 2024. Les coupures de gaz ont été de 105 176 sur l’ensemble de l’année.
En 2024, un tiers des Français ont souffert du froid dans leur logement
"La hausse de 24% du nombre d’interventions pour impayés en 2024 montre une dégradation de la situation financière des consommateurs d’énergie", alerte dans le communiqué Olivier Challan Belval, médiateur national de l’énergie. "Dans ce contexte, il me paraît essentiel que le mécanisme d’attribution du chèque énergie, qui n’est plus complètement automatique depuis 2024, soit de nouveau entièrement automatisé", plaide le médiateur, qui rappelle son opposition aux "coupures" et propose "que soit toujours garantie pour tous une fourniture minimum d'électricité toute l'année".
Dans le baromètre du médiateur publié en novembre 2024, un tiers des Français ont souffert du froid dans leur logement durant l'hiver 2023-2024, deux fois plus qu'en 2020. Pour 28% des consommateurs, les factures d'énergie étaient tellement élevées qu'ils ont du mal à les payer. En cas d'impayés, un foyer risque une coupe d'électricité de la part de son fournisseur ou une réduction de la puissance électrique de son logement s'il est bénéficiaire du chèque énergie ou que son fournisseur a décidé de ne plus pratiquer de coupures, comme EDF, qui alimente autour des deux tiers des ménages français en électricité.
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