Évènements météorologiques extrêmes : la désinformation explose sur les réseaux sociaux, selon une étude

D'après l'ONG américaine CCDH, les algorithmes des réseaux sociaux mettent en avant des propos trompeurs, relayées par une sphère complotiste, au détriment des informations essentielles pour les habitants.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un pompier arrose la toiture d'une maison en feu à Altadena (Californie, Etats-Unis), le 9 janvier 2025. (JUSTIN SULLIVAN / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)
Un pompier arrose la toiture d'une maison en feu à Altadena (Californie, Etats-Unis), le 9 janvier 2025. (JUSTIN SULLIVAN / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

La désinformation autour des catastrophes naturelles met des vies en danger. C'est que révèle une étude publiée mardi 22 juillet par le Center for Countering Digital Hate (CCDH), le centre de lutte contre la désinformation et la haine numérique. D'après cette ONG américaine, les algorithmes des réseaux sociaux mettent en avant des propos trompeurs, relayés par une sphère complotiste, au détriment des informations essentielles pour les habitants et de la vérité sur le dérèglement climatique.

Les équipes du CCDH ont analysé 300 publications virales publiées sur différentes plateformes lors de récentes catastrophes pour parvenir à cette conclusion. Parmi les exemples cités dans cette vaste étude, on retrouve notamment les inondations meurtrières au Texas début juillet 2025, ou encore les incendies de Los Angeles, en janvier dernier.

"Une économie productive basée sur la désinformation"

Dans les deux cas, que ce soit sur Facebook, Youtube, X ou Instagram, les fausses informations ont été largement relayées, explique Imran Ahmed, le directeur du CCDH. "Par exemple, Charlie Kirk, un podcaster d'extrême droite, affirmait que les inondations auraient été causées par une modification artificielle des nuages. Pendant les incendies de Los Angeles, les comptes d'Alex Jones, un célèbre conspirationniste, ont accumulé plus de vues que ceux des dix plus grandes agences de secours du pays réunies et ceux des plus grands médias", pointe-t-il.

Selon Imran Ahmed, les plateformes numériques ont leur part de responsabilité. "Ces grandes plateformes rémunèrent plusieurs de ces comptes pour les encourager à partager leurs informations pour créer de la viralité. Elles créent une économie productive basée sur la désinformation", dénonce-t-il.

Des plateformes qui réduisent aussi la modération et vérifications de contenus. Seulement 2% des publications Facebook ou Instagran considérées comme trompeuses dans cette étude ont fait l'objet d'un fact-checking ou d'une note des internautes.

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.