Le chacal doré poursuit son expansion en France, avec la confirmation de sa présence dans les Alpes-de-Haute-Provence

La première observation de cet animal en France remonte à 2017, en Haute-Savoie.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un chacal doré dans le delta du Danube, en Roumanie, en mai 2015. (ANDRE SIMON / BIOSPHOTO / AFP)
Un chacal doré dans le delta du Danube, en Roumanie, en mai 2015. (ANDRE SIMON / BIOSPHOTO / AFP)

La présence d'un chacal doré a été confirmée pour la première fois dans les Alpes-de-Haute-Provence, a annoncé l'Office français de la biodiversité (OFB), lundi 2 juin. Cette observation atteste de l'expansion du canidé en France. L'animal, à mi-chemin entre renard et loup, avec lesquels il peut facilement être confondu, avait été filmé en avril sur la commune de Castellane. Les spécialistes ont depuis confirmé sa présence au terme d'une "validation rigoureuse", précise l'OFB.

La première observation du chacal doré en France remonte à 2017 en Haute-Savoie et sa présence a depuis été observée dans treize départements différents, par exemple les Deux-Sèvres, couvrant toutes les régions françaises hormis la Bourgogne-Franche-Comté. "C'est une espèce qui est en expansion mais qui n'est pas encore très présente" en France, a expliqué Pierre-Yves Quenette, chef du service conservation et gestion des espèces à enjeux particuliers à l'OFB.

Un prédateur "très généraliste"

Le chacal doré est présent en Europe depuis plus de 2000 ans, mais était resté essentiellement cantonné aux Balkans jusque dans les années 1960, avec aujourd'hui de grosses populations en Bulgarie. Il a depuis entamé une nouvelle phase de colonisation vers l'Europe occidentale. "Pour l'instant, on n'a constaté aucune reproduction" sur le territoire français, souligne Pierre-Yves Quenette. Mais deux adultes ont été observés ensemble en Camargue en novembre dernier, laissant suggérer "l'installation probable d'un groupe familial", selon l'OFB.

L'animal omnivore, qui pèse entre 7 et 17 kilos, ne s'est pas fait remarquer par des dommages sur les élevages, contrairement au loup. Son régime s'apparente plutôt à celui du renard, avec lequel il peut entrer en concurrence. "C'est un prédateur très généraliste, décrit Pierre-Yves Quenette. Il mange aussi des petits rongeurs, il peut être charognard, il est assez opportuniste."

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