Parité étendue aux petites communes : Les Républicains dénoncent une "tambouille dégoûtante" au moment de l’adoption du texte

Le Parlement a adopté, lundi, la proposition de loi qui étend aux communes de moins de 1 000 habitants le scrutin de liste paritaire aux élections municipales.

Article rédigé par franceinfo
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Un buste de Marianne à Etaples, le 7 juillet 2024. (LUDOVIC MARIN / AFP)
Un buste de Marianne à Etaples, le 7 juillet 2024. (LUDOVIC MARIN / AFP)

"Il y a une limite au cynisme politique", estime, mardi 8 avril auprès de franceinfo, un député Droite Républicaine, au lendemain de l’adoption par le Parlement, lors d’une séance houleuse, d’une proposition de loi étendant aux communes de moins de 1 000 habitants le scrutin de liste paritaire aux élections municipales. Cela s’appliquera dès le prochain scrutin en mars 2026. La date d’entrée en vigueur a justement donné lieu à de vives tensions dans l’hémicycle.

La mesure a d’abord été repoussée à 2032 par des amendements identiques de la droite et des communistes, adoptés à une voix près. Le gouvernement a alors demandé une deuxième délibération pour revenir au texte initial prévoyant une entrée en vigueur en 2026. Les communistes, qui avaient d’abord critiqué un changement de règles à moins d’un an des municipales, ont finalement modifié leur vote lors de la seconde délibération. Les députés Rassemblement national et Les Républicains, qui s’opposaient à ce texte, se sont donc insurgés.

"Ça laissera des traces"

Un élu LR dénonce mardi auprès de franceinfo une "tambouille dégoûtante". Un autre député de droite estime de son côté qu’"il serait temps que le Premier ministre remette de l’ordre dans tout ça. S’il veut faire péter sa majorité, il ne peut pas mieux faire". François Bayrou est revenu sur le sujet mardi matin, dans le cadre du petit-déjeuner hebdomadaire avec les patrons de groupe, auquel Laurent Wauquiez n’était pas présent. François Bayrou a expliqué, d’après franceinfo, qu’il est normal d’avoir des deuxièmes délibérations, qu’il s’agit d’une vérification étant donné que tout s’était joué à une voix près et qu’il ne fallait pas en faire un drame. Pourtant, en séance lundi, le député LR Pierre Cordier a jugé que "ça laissera des traces". "Il y avait un bloc central. Ce soir, il y a un avant et un après", a-t-il déclaré lundi soir.

Un conseiller de l’exécutif regrette par ailleurs, selon franceinfo, "que LR se mobilise plus contre la parité que sur le budget ou le narcotrafic, c’est quand même curieux. On a les droits de douane, la guerre aux portes de l’Europe et eux se mobilisent en nombre un lundi contre la parité, c’est surréaliste. Je suis atterré. C’était passé sans problème au Sénat. Les LR ne sont pas à l’aise dans le socle commun. Hier, ils ont eu envie de laver leurs pêchés. Et Horizons, d’un coup, ils sont pour l’immobilisme. Les LR se sont couverts de honte hier. Laurent Wauquiez met régulièrement des pièges à loups".

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