Meurthe-et-Moselle : un "gilet jaune" condamné à trois ans et demi de prison pour des violences contre des policiers
Ce "gilet jaune" a été condamné pour avoir blessé trois policiers, lors d'une manifestation en décembre 2018, avec un engin explosif qu'il avait fabriqué.
Un "gilet jaune" a été condamné par le tribunal correctionnel de Nancy (Meurthe-et-Moselle) à trois ans et demi de prison, dont six mois avec sursis, vendredi 27 décembre, pour avoir blessé trois policiers, lors d'une manifestation en décembre 2018, avec un engin explosif qu'il avait fabriqué.
Une peine de trois ans d'emprisonnement, avec mandat de dépôt, avait été requise à l'encontre du prévenu, âgé de 35 ans. Ce dernier a également été reconnu coupable d'avoir dégradé deux radars en Meurthe-et-Moselle avec un second prévenu âgé de 31 ans, condamné à quatre mois de prison avec sursis.
"Il s'agit de jeunes gens 'normaux', qui, très rapidement, se sont radicalisés" et pour qui le mouvement de protestation sociale "était l'occasion de faire n'importe quoi", a relevé le procureur, François Pérain.
Contrôlé en possession d'artifices
Le 22 décembre 2018, lors d'une manifestation de "gilets jaunes" dans le centre-ville de Nancy, un engin explosif artisanal avait blessé trois policiers. L'enquête s'était intéressée au trentenaire après son contrôle, le 29 décembre 2018, lors d'un nouveau rassemblement de "gilets jaunes", alors qu'il était en possession notamment de pétards et d'artifices de type mortier. Condamné à huit mois de prison pour ces faits, il doit être rejugé prochainement en appel.
Les enquêteurs ont saisi dans son téléphone des vidéos d'explosions en forêt d'engins fabriqués artisanalement et des conversations avec son entourage sur le modus operandi.
C'est préparé : on a réfléchi, on a testé pour avoir la bombe artisanale la plus performante, qui pourra blesser le plus de personnes. C'est un procédé personnel qu'il a utilisé.
François Pérain, procureur
A l'audience, le prévenu, autoentrepreneur dans la réparation de deux-roues et père d'un nourrisson, a nié les faits. Craignant que son client soit "un bouc émissaire", son avocate a demandé la relaxe, sauf pour la fabrication de l'engin explosif, soulignant qu'il était "mécanicien, touche-à-tout". Du matériel pour la confection de bombes artisanales avait été saisi lors de perquisitions. Tête basse, il a reconnu en fabriquer pour le plaisir.
Il a toutefois été mis en cause par le second prévenu, à qui il avait confié avoir visé les policiers "pour leur faire mal". "Il était dans la même optique que moi, énervé contre le gouvernement, les amendes. Ce n'était pas contre les policiers, je ne vois pas pourquoi il a fait ça. Je lui ai dit que c'était débile", a-t-il raconté.
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