Les salaires augmentent moins en 2025, mais toujours plus que l'inflation, selon une étude de Deloitte

Les salaires des ouvriers, employés, techniciens et agents de maîtrise progressent de 2,5% cette année, contre 3,5% en 2024. Ceux des cadres augmentent de 2,3% après 3,4% de hausse.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le cabinet Deloitte a analysé un million de données de paie issues de 300 entreprises de toutes tailles, secteurs et localisations géographiques. (JEAN-MARC BARRERE / HANS LUCAS / AFP)
Le cabinet Deloitte a analysé un million de données de paie issues de 300 entreprises de toutes tailles, secteurs et localisations géographiques. (JEAN-MARC BARRERE / HANS LUCAS / AFP)

Des niveaux d'évolution proches de l'avant-Covid-19. Les salaires augmentent moins en 2025, mais toujours plus que l'inflation, selon une étude annuelle publiée par le cabinet Deloitte, vendredi 29 août. Les salaires des ouvriers, employés, techniciens et agents de maîtrise (OETAM) progressent de 2,5% cette année, contre 3,5% en 2024, tandis que ceux des cadres augmentent de 2,3% après 3,4% de hausse, d'après l'analyse d'un million de données de paie issues de 300 entreprises de toutes tailles, secteurs et localisations géographiques.

"Après deux années assez inédites en termes de pourcentages d'augmentation qui étaient liées à une forte inflation, cette année on parle plutôt d'un retour à la normale", explique auprès de l'AFP Sophie Lazaro, associée capital humain chez Deloitte. "C'est-à-dire qu'on arrive à des niveaux d'évolution salariale qui sont plus proches de ce qui était pratiqué avant 2020", souligne-t-elle. 

Les prévisions d'augmentation pour 2026 sont également en recul par rapport à celles faites il y a un an. Elles passent de 3% à 2% pour l'ensemble des catégories socioprofessionnelles, avec seulement 40% des employeurs qui se sont prononcés alors que ces prévisions se font en général à l'été. Cela s'explique par "l'instabilité et l'incertitude à la fois socio-économique, politique au niveau de la France, mais aussi de politique commerciale au niveau international", précise Sophie Lazaro.

L'écart salarial entre hommes et femmes se réduit

Si les hommes continuent de gagner plus que les femmes, l'écart moyen à niveau de responsabilité et temps de travail équivalent – tous métiers et secteurs d'activité confondus – s'est sensiblement réduit en 2025. Il recule à 2,3%, contre 3,8% en 2024. La réduction de l'écart intervient "dans un contexte de renforcement des obligations réglementaires européennes liées à l'égalité salariale", précise l'étude.

L'écart n'est plus que de 1,4% en faveur des hommes chez les OETAM, mais encore de 3% chez les cadres et même de 10,2% chez les cadres supérieurs. Par ailleurs, l'écart moyen de salaire entre l'Ile-de-France et les autres régions se creuse, passant de 4% à 5,6% en faveur de la région capitale.

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