Instabilité politique : des crédits immobiliers plus chers ?
Le marché immobilier se stabilise après plusieurs années de hausse, mais l’avenir des taux d’emprunt reste incertain. Entre prudence et opportunités, acheteurs et professionnels scrutent les évolutions économiques et politiques pour anticiper leurs projets et ajuster leurs stratégies.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder dans son intégralité.
Acheté avant de voir peut-être les taux immobiliers augmenter, c’est l’objectif de Sergio Tabliega. Ce jour-là, il visite un quatre pièces de 82 mètres carrés dans les Hauts-de-Seine. Son budget : 720 000 euros.
Dans le contexte économique actuel, ce cadre dans la banque ne souhaite plus attendre :"C'est un bon moment pour acheter. Les prix ont beaucoup baissé dans les 2-3 dernières années. Et aussi, les taux étaient très élevés il y a 12 mois. Donc là, on est sur un marché où les prix ont diminué et les taux sont quand même beaucoup plus raisonnables."
Après plusieurs mois de hausse, le marché de l'immobilier s'est stabilisé cette année. Les taux d'emprunt sur 20 ans sont en moyenne de 3,25%. Mais jusqu'à quand ? Pour certains spécialistes, les taux pourraient remonter à 3,5% avant la fin de l'année, une source d’inquiétude pour Céline Dreux, agent immobilier :"Le contexte politique peut nous mettre un petit frein, mais ne nous freinera pas définitivement. On repartira toujours, mais quand ? Comment ? Ça, je ne peux pas vous dire."
Les impacts concrets sur les mensualités et les perspectives du marché
Concrètement, pour un emprunt de 200 000 euros sur 20 ans, avec un taux aujourd'hui de 3,25%, la mensualité s'élève à 1 134 euros. En décembre, ce taux pourrait augmenter et atteindre 3,45%, soit 1 155 euros de mensualité, 21 euros de plus par mois.
Sandrine Allonier, porte-parole de Vousfinancer.com, espère que cette hausse restera contenue : "Cette instabilité politique peut perturber les marchés financiers et conduire également l'État à emprunter plus cher, et donc cela pourrait se répercuter ensuite sur les taux de crédit."
Les professionnels attendent 940 000 ventes pour l'année 2025, en espérant que cette hausse des taux ne grippe pas la machine.
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