Grève des contrôleurs aériens : un millier de vols annulés vendredi dans les aéroports français

Au deuxième jour du mouvement social, davantage de voyageurs ont vu leur trajet perturbé.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 04/07/2025 14:38 Mis à jour le 04/07/2025 15:21

Temps de lecture : 2min

Un passager à l'aéroport d'Orly, près de Paris, le 25 avril 2024. (THOMAS SAMSON / AFP)

Un départ en vacances compliqué, à quelques heures de la fin de l'année scolaire. Un millier de vols ont été annulés, vendredi 4 juillet, au départ de la France ou à l'arrivée, selon la direction générale de l'Aviation civile, en raison d'une deuxième journée de grève de contrôleurs aériens. Les aéroports parisiens ont été particulièrement touchés. A Nice, deuxième aéroport d'affaires en Europe, environ 200 vols commerciaux ont été annulés jeudi, et près de 220 vendredi, ce qui affecte quelque 50 000 passagers. La quasi-totalité des vols de jets privés a aussi été annulée, selon la direction de l'aéroport.

La compagnie Air France a confirmé avoir été "contrainte d'adapter son programme de vols", sans préciser le nombre d'annulations, mais souligné que tous les long-courriers étaient "maintenus" vendredi. Les effets du mouvement se font sentir au-delà des frontières nationales, la principale association européenne de compagnies aériennes, Airlines for Europe (A4E) ayant estimé qu'en Europe, 1 500 vols seraient annulés jeudi et vendredi, "affectant presque 300 000 passagers" sur continent.

L'Union des aéroports français dénonce "une stratégie de blocage systématique"

"Il faut se rendre compte qu'hier et aujourd'hui [jeudi et vendredi], 272 personnes dans notre pays vont impacter le bien-être de plus de 500 000 personnes. C'est inacceptable", a déclaré sur CNews le ministre des Transports, Philippe Tabarot. L'Union des aéroports français a dénoncé dans un communiqué une "stratégie de blocage systématique, qui sacrifie l'intérêt général sur l'autel de revendications difficilement justifiables".

Le mouvement social a été déclenché par deux syndicats minoritaires qui réclament une amélioration de leurs conditions de travail et des effectifs plus importants, tout en protestant contre une réforme prévoyant le pointage des salariés. Jeudi, 933 vols avaient été annulés, selon la direction générale de l'aviation civile.