Made in France : l'appel à l'aide d'une entreprise de textile

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Article rédigé par France 2 - J. Bigard, M. Petitjean, A. Fleurent. Édité par l'agence 6Medias
France Télévisions

Alors qu'une usine de textile made in France risquait de tout perdre, elle a tenté un dernier appel à la solidarité sur les réseaux sociaux. Un million de vues plus tard, l'espoir renaît.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

Entre les collines du Jura, où les usines sont nombreuses à avoir fermé ces 20 dernières années, lui tente coûte que coûte de relancer l'industrie textile. David Schmitt et ses 15 couturiers fabriquent des vêtements made in France. Mais il manque de commandes et tout pourrait bientôt s'arrêter.

"On craint de devoir fermer, déplore l'intéressé. D'ici deux ou trois semaines, cet atelier pourrait être vide. On en est vraiment là. On risque de tout perdre."

Une chute des commandes et des emplois supprimés

L'atelier a vu le jour pendant le Covid pour fabriquer des masques avant de confectionner des vêtements à destination des entreprises. D'abord le succès, puis une chute des commandes vertigineuse, dix emplois supprimés.

Christine Quentin travaille ici depuis le tout premier jour : "On nous a appris, on nous a donné la chance, on nous a fait des formations. Je n'ai pas envie que ça s'arrête. Je me battrai jusqu'au bout".

Se battre, avec une idée. Faire une vidéo et la diffuser sur internet pour appeler à la solidarité nationale. Et d'un coup... un succès inespéré, près d'un million de vues sur les réseaux sociaux.

"On n'a jamais connu ça. C'est là qu'on se dit qu'il y a un espoir"

"On n'a jamais connu ça. C'est là qu'on se dit qu'il y a un espoir", se réjouit David Schmitt. Sur les 10 000 commandes nécessaires, 2 300 ont été signées dans toute la France depuis la vidéo. Parmi les premiers clients à se manifester, une usine aéronautique à quelques pas de l'atelier. Des t-shirts plus onéreux. Mais de bien meilleure facture selon eux. Après 90 passages en machine, ils résistent mieux que les précédentes tenues fabriquées en Asie.

Le compte à rebours est lancé. Le petit atelier doit encore trouver plus de 7 500 commandes en un mois pour se sauver.

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