"Le Père-Lachaise a été pour moi un second domicile" : depuis 46 ans, "monsieur Raoul" prend soin des pierres tombales dans les cimetières
Pour la Toussaint, Raoul Jaafari, "marbrier-funéraire", et son équipe sont mobilisés pour fleurir les tombes du plus grand cimetière parisien.
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Dans le métier, tout le monde l'appelle "monsieur Raoul". Raoul Jaafari, de son vrai nom, est particulièrement mobilisé le jour de la Toussaint. Et pour cause, il est "marbrier-funéraire" au cimetière du Père-Lachaise. Avec son équipe, cet employé d'une société de pompes funèbres est chargé d'entretenir une bonne partie des sépultures dans le célèbre cimetière parisien et plusieurs autres cimetières franciliens. "Vous êtes ici dans la salle des clés des chapelles du Père-Lachaise, il y en a 3 000 et quelques depuis 1811", indique Raoul, gardien de ces milliers de clés toutes neuves ou rouillées. "Elles sont classées par divisions."
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Chaque jour, avec plusieurs trousseaux dans une boîte, il parcourt les 44 hectares du cimetière à bord de sa camionnette blanche. Et il croise de nombreux touristes. "Beaucoup de gens viennent pour des célébrités comme Jim Morrison. Ils veulent aussi voir les tombes des généraux d'empires, les écrivains, etc." Raoul Jaafari réalise ce qu'il appelle des "opérations". "Il y a des centaines de sépultures qu'il faut bichonner, fleurir, nettoyer, entretenir les intérieurs des chapelles, les portes. Après, il y aussi des opérations de restauration des monuments à l'identique."
25 000 opérations à la Toussaint
A la Toussaint, il est donc très mobilisé. "Le matin, on arrive à 6 heures et on termine vers 17h30, non-stop. Sur la période de la Toussaint, nous réalisons environ 25 000 opérations." Il montre les fleurs qu'il devra déposer sur les sépultures pour la fête de la Toussaint. "Ce sont des grosses têtes de chrysanthèmes traditionnelles, mais de couleur mordorée, une couleur magnifique."
Je ne suis qu'un passeur, un serviteur des familles
Raoul Jaafarià franceinfo
Raoul Jaafari pratique ce métier depuis quarante-six ans. "Le Père-Lachaise a été pour moi un second domicile, confie-t-il. Ce qui me plaît, c'est la relation avec les vivants, avec les familles. J'ai connu les grands-parents, les parents et aujourd'hui, je vois les petits-enfants. Ce contact se fait quelques fois dans la douleur. Mais ils ont besoin de moi, je me sens utile. Et c'est bien de se sentir utile."
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