France : la note des agences de crédit attendue avec attention
La France attend avec inquiétude la note de ses agences de crédit. Fitch, S&P et Moody’s évaluent sa santé économique, alors que dette élevée et climat social tendu inquiètent. Une dégradation pourrait faire flamber le coût de la dette, malgré quelques signaux positifs récents.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
Avec la situation politique actuelle, un mot occupe tous les titres le 12 septembre : notation. Derrière ce terme se cachent des agences privées. Dans la nuit du 12 au 13 septembre, c’est Fitch qui rend sa copie. Mais il y a aussi S&P et Moody’s, toutes américaines.
Leur rôle : évaluer la santé économique de plus de 100 pays dans le monde. Cette fois, c’est la France qui est jugée. Notre pays se trouve dans le viseur de ces agences : une dette élevée, des réformes économiques au point mort et un climat social tendu. Pas de bon augure, et au bout, peut-être, la sanction.
Une note longtemps exemplaire, mais en déclin
La France a longtemps bénéficié d’une bonne note, faisant figure d’élève modèle. Mais depuis 2012, la situation se dégrade progressivement, car la dette augmente. Aujourd’hui, notre note reste considérée de haute qualité, à A-, moins bonne que celle de l’Allemagne, première de la classe avec un triple A, mais mieux placée que l’Espagne ou l’Italie.
Cette notation est très attendue : si elle baisse, le coût de la dette française pourrait s’envoler. Tarek Elmarhi, président de Krechenda, explique : "Une dégradation d’une agence de notation sur la dette d’un pays fait automatiquement monter les taux d’intérêt, voire flamber si le cas est très, très grave, comme nous avons pu le voir en Grèce, en Italie."
Des signaux encourageants, mais insuffisants ?
La France peut encore espérer ne pas perdre de poids. Depuis trois jours, des signaux pourraient inverser la tendance : un nouveau Premier ministre nommé rapidement et, le 11 septembre, la prévision de croissance pour 2025 revue à la hausse.
Cela suffira-t-il ? Si la France est rétrogradée, elle héritera d’un A+, au même niveau que l’Estonie et Malte.
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