Consommation : pourquoi les œufs se font-ils rares dans les rayons ?

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min - vidéo : 2min
Article rédigé par France 2 - M. Perrier, O. Lebreton, M. Birden, J. Blondel, C. Hanssens, ICI Pays de la Loire - Édité par l'agence 6Medias
France Télévisions

Il est de plus en plus difficile de trouver des œufs dans les rayons des supermarchés. Source de protéine à prix abordable, les Français en mangent en moyenne 230 par personne et par an. La filière a du mal à suivre le rythme.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.


Des rayons parfois vides ou très clairsemés : la tension sur le marché de l'œuf se fait sentir. Dans la matinée du mercredi 22 octobre, dans un magasin, il y a du choix, mais pas suffisamment pour une cliente qui, avec ses enfants, en consomme beaucoup. "Par exemple, d'habitude, je ne prends pas ceux-là. Mais tous ceux que je prends d'habitude, ils ne sont pas là. Et pareil, il y a un autre paquet de 18, mais là, je ne le vois pas non plus", remarque-t-elle.

Aucune pénurie, mais pas toujours facile pour Mickaël Dancerne, directeur de magasin, de trouver les quantités : "Il peut arriver qu'il y ait des difficultés d'approvisionnement. Il suffit qu'il y ait eu une grippe aviaire un petit peu avant, on a du mal à s'approvisionner. Donc il faut passer par des petits fournisseurs."

Une consommation en hausse

L'œuf a la cote en France. Depuis quatre ans, la consommation a augmenté de près de 5%. Soit 300 millions d'œufs supplémentaires vendus chaque année en magasin. "Nous, on est trois, ma compagne et ma fille, et à trois, on consomme environ entre six et huit œufs par semaine", chiffre un client. "Depuis que je fais du sport et avec l’aide des coachs et des nutritionnistes, j'ai intégré plus d'œufs dans mes repas", confie de son côté un homme.

Avec cette consommation en hausse, les industries ont du mal à suivre. À Montrevault-sur-Èvre (Maine-et-Loire), l'entreprise l'Œuf des 2 Moulins travaille avec des producteurs locaux. Elle commercialise 125 millions d'œufs par an, principalement pour des grandes surfaces. "C'est vrai qu'aujourd'hui, on est sous tension pour arriver à livrer tous nos clients. On essaie de répartir au mieuxchaque jour, mais on manque un petit peu. On n'arrive pas à livrer complètement toutes nos commandes. On a 5%, à peu près, de ruptures", estime Stéphanie Ripoche, la cogérante de l'Œuf des 2 Moulins.

Priorité aux œufs élevés en plein air

L'entreprise a prévu de développer deux poulaillers supplémentaires d'œufs en plein air, car c'est aujourd'hui la demande des consommateurs. Ils représentent près de deux tiers des ventes. "Le consommateur français aujourd'hui veut consommer de l'œuf alternatif. L'œuf alternatif, c'est tout sauf des poules élevées en cage. Donc notre objectif, c'est de pousser cet objectif-là à 90%", indique Yves-Marie Baudet, président du Comité National pour la Promotion de l’Œuf (CNPO). Le prix de l'œuf, lui, reste stable en 2025, à 26 centimes en moyenne.

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.