Un an et demi après le rachat du BHV Marais par la société des Grands Magasins, des fournisseurs dénoncent des impayés qui traînent
Les fournisseurs ne sont pas payés, les rayons ne sont plus alimentés... Des incidents dus à la "transition opérationnelle liée à la reprise du BHV", plaide la direction qui assure qu'elle sera totalement autonome en octobre, ce qui "mettra définitivement fin à ces difficultés".
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Un an et demi après le rachat par la société des Grands Magasins du BHV Marais, le célèbre magasin qui fait face à la mairie de Paris, plusieurs fournisseurs dénoncent des impayés qui traînent. La direction reconnaît "certains retards de paiement liés au processus de reprise", mais n'en communique pas le montant, relate France Inter lundi 16 juin.
Des marques vendent au sein du grand magasin mais n'encaissent pas le fruit des ventes comme elles le devraient. Certains de ces fournisseurs, qui sont en partie rémunérés à la commission, ont décidé ces dernières semaines de fermer leurs stands. C'est par exemple le cas de la société Au fil des couleurs, spécialisée dans les papiers-peints, présente au BHV depuis dix ans, et dont les impayés s'élèvent, selon son dirigeant Frank Halard, à 80 000 euros. "La somme n'a pas été réglée mais en plus, nous n'avons aucun élément nous indiquant quand nous serons payés", dénonce le dirigeant. Le chef d'entreprise a dû licencier trois salariés et compte porter l'affaire en justice. Selon lui, de nombreuses marques font face aux mêmes difficultés. "C'est le cas de beaucoup de fournisseurs, assure Frank Halard. Quand vous faites un tour au sous-sol, vous vous apercevez que les stands sont à moitié vides. Les fournisseurs n'étant pas payés, ils ne peuvent pas se réapprovisionner. On arrive à une situation catastrophique où on ne trouve plus rien."
Un constat partagé par une salariée interrogée par France Inter et qui souhaite rester anonyme. "On a l'impression de voir un magasin d'après-guerre. En chaussures, en lingerie, vous n'aurez pas les tailles que vous voulez, les collègues se retrouvent à ne plus commander et donc à ne plus avoir de taille. On perd des clients." Pour la direction du BHV Marais, tout cela n'est que "temporaire", avec "de nouvelles marques qui doivent arriver". Les clients, eux, agacés de ne pas trouver ce qu'ils cherchent, se défoulent parfois sur le personnel, épuisé. Selon les informations de France Inter, l'idée d'une grève a même été évoquée la semaine dernière et a été mise en pause pour l'instant.
"Nous assumons pleinement cette situation temporaire"
La Société des Grands Magasins est toujours en attente d'un prêt en discussion notamment avec la Caisse des dépôts pour lui permettre de racheter les murs du BHV aux Galeries Lafayette. La direction dit faire son possible pour réduire au minimum les délais de paiement des fournisseurs et promet "du mieux dans les semaines à venir" et malgré cette situation, se montre optimiste en déclarant que "la situation évolue dans le bon sens et qu'aucun élément nouveau ou aggravant n'est à signaler". Dans le cadre "d'une importante transition opérationnelle liée à la reprise du BHV, certains retards de paiement envers nos fournisseurs ont été observés. Nous assumons pleinement cette situation temporaire, directement liée au passage progressif de l'ancien exploitant vers notre autonomie complète en matière de gestion administrative et financière", précise la direction. C'est exactement la même explication que donnait à franceinfo la direction du BHV dans un communiqué en septembre 2024 déjà, en mettant l'accent à l'époque sur "une situation exceptionnelle et transitoire".
"Dès octobre prochain, nous disposerons d’une gestion totalement autonome de la facturation, ce qui mettra définitivement fin à ces difficultés", ajoute aujourd'hui la direction du BHV. S'agissant des "ruptures ponctuelles dans certains rayons", elles résultent "d’une réorganisation stratégique profonde de notre assortiment. Ce rééquilibrage nécessaire vise à faire place à de nouvelles marques, en adéquation avec nos projets innovants tels que l'ouverture prochaine d’espaces de restauration, de halles alimentaires et d’espaces sportifs. Cette démarche implique aussi d’écouler certains stocks de produits qui ne seront plus renouvelés", se justifie la direction du BHV.
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