"On doit être beaucoup plus offensifs" : le prêt-à-porter français réclame une taxe en urgence face à l'influence de la fast-fashion

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Article rédigé par France 2 - M.-Ch. Duluc, M. Dolphin, M. Hauville, L. Klethi, R. Lecroart. Édité par l'agence 6Medias
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C'est le chiffre du jour : 67 euros, c'est le montant du panier moyen acheté sur Internet. C'est ce que révèle la Fédération française du e-commerce. Le poids des plateformes à bas coût chinoises dans ces achats inquiète tout particulièrement.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.


Elles sont entrées dans le quotidien des Français. Sur Internet, les plateformes de vente en ligne chinoises comme Shein ou Temu font recette grâce à leur offre abondante et leurs petits prix. À Strasbourg (Bas-Rhin), une cliente commande régulièrement. Son argument ? Le ticket de caisse. "C'est peu par rapport à d'autres, c'est un peu moins cher. Quand j'ai de l'argent, je vois ce qui m'intéresse, je commande", nous assure-t-elle.

Si elles essaient de faire attention, des étudiantes reconnaissent craquer pour quelques articles de temps à autre. "Oui, sur le site, ça m'arrive, oui. Deux maillots et deux robes", admet l'une d'elles. Une autre explique ne commander que "rarement, pour un gros événement".

5 % des vêtements vendus

Ces plateformes captent environ 5 % du nombre de vêtements vendus avec un prix moyen de neuf euros. Une concurrence déloyale selon le secteur de l'habillement français, qui réclame des mesures rapides, notamment sur les petits colis.

"L'Europe envisage une taxe de 2 euros sur chacun de ces colis, aux États-Unis, c'est 200 dollars désormais. On est donc complètement dans l'illégalité, on doit être beaucoup plus offensifs sur cette taxe. De plus, Shein et Temu doivent payer la TVA. Ce n'est pas le cas pour l'instant et c'est un manque à gagner pour l'État français", souligne Yann Rivoallan, président de la Fédération française du prêt-à-porter féminin.

En attendant, Shein continue son offensive et vient d'annoncer un partenariat avec Pimkie pour vendre les vêtements de l'enseigne sur la plateforme chinoise.

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