Budget : Sébastien Lecornu sous les tirs croisés de l'opposition

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Article rédigé par franceinfo - K. Chapus. Édité par l'agence 6Médias
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En poste depuis quelques jours, le nouveau Premier ministre, menacé par la censure, doit composer avec les revendications des différents groupes en matière de budget.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

À peine arrivé à Matignon, Sébastien Lecornu doit faire face à la pression des oppositions. Samedi 13 septembre, le Premier ministre annonçait dans un entretien qu'il renonçait à supprimer deux jours fériés. Mais pas question pour lui de rouvrir un conclave sur les retraites. Et la gauche n'entend pas céder sur ce point. "Le Premier ministre a parlé de rupture. La rupture s'est suspendue dans la réforme des retraites. Il faut, aujourd'hui ,qu'il y ait un effort sur cette réforme des retraites. Et on ne va rien lâcher sur la réforme des retraites, comme on ne va rien lâcher sur les salaires", a affirmé Philippe Brun, député PS de l'Eure, sur franceinfo, dimanche.

Faut-il s'attendre à une censure de Sébastien Lecornu par la gauche ? La France Insoumise appelle à l'unité contre le nouveau Premier ministre. "Toute personne qui s'inscrit effectivement dans l'opposition à la politique macroniste et qui veut permettre à ce pays de tourner la page de la politique macroniste doit voter la censure immédiate du gouvernement de M. Lecornu. Ça sera le rendez-vous de l'unité politique à gauche. On verra qui, à ce moment-là, reste fidèle aux engagements qu'il a pris devant les électrices et les électeurs", a déclaré Manuel Bompard, coordinateur de LFI.

La FNSEA appelle à la mobilisation

Sébastien Lecornu doit aussi composer avec les exigences du Rassemblement national, notamment sur la taxe Zucman, qui cible le patrimoine des plus hauts revenus. Le Parti socialiste souhaite l'instaurer. Marine Le Pen, de son côté, la juge inefficace. Patrick Martin, le patron du MEDEF, s'oppose lui aussi à cette taxe et à une hausse des impôts : "Je vous le répète, nous ne voulons pas d'augmentation d'impôts. Cette position très raide est celle de nos adhérents. Ils sont très inquiets. D'ailleurs, si les impôts augmentent, il y aura une grande mobilisation patronale."

La pression sur le Premier ministre vient aussi des syndicats. La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, rencontrera Sébastien Lecornu, lundi 15 septembre. "Je vais venir avec une série de questions, ça va être un QCM, ça va être très simple, ça va être oui ou non. Je donnerai les réponses à la sortie du rendez-vous et ça nous dira ce qu'il faut aller chercher en se mobilisant le 18 septembre", a-t-elle indiqué. Après cette mobilisation jeudi prochain, la FNSEA, principal syndicat agricole, appelle à une journée d'action le 26 septembre.

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