Budget : François Bayrou "crée les conditions de sa censure", dénoncent des cadres du Parti socialiste avant la commission mixte paritaire

Sept députés et sept sénateurs vont négocier en commission mixte paritaire (CMP) jeudi pour essayer d'arracher un accord entre l’Assemblée nationale et le Sénat sur le budget.

Article rédigé par franceinfo
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Le député socialiste Arthur Delaporte, le 23 janvier 2025 à l'Assemblée nationale. (VINCENT ISORE / MAXPPP)
Le député socialiste Arthur Delaporte, le 23 janvier 2025 à l'Assemblée nationale. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

C'est une journée décisive pour le budget du pays. La commission mixte paritaire (CMP) se réunit à l'Assemblée nationale jeudi 30 janvier pour se pencher sur le projet de loi de finances. Sept députés et sept sénateurs vont négocier à huis clos pour espérer trouver un accord sur ce texte. 

Depuis des jours, le gouvernement négociait avec le PS avant cette CMP, pour obtenir un accord de non-censure, jusqu'à la sortie polémique de François Bayrou sur la submersion migratoire

Qu'attendent maintenant les socialistes de cette commission mixte paritaire, qui sera dominée par les soutiens du gouvernement ? Un maximum de concessions pour ne pas perdre la face. Le député Arthur Delaporte énumère les exigences de son camp. "La question de la revalorisation du smic, par exemple. Maintenir les services publics, l'hôpital, l'école, pas de réduction de l'indemnisation des arrêts-maladies... Mais il y a aussi des choses qui ont été rajoutées au Sénat, entre temps : des rabots supplémentaires sur la Culture, l'Enseignement supérieur, qui sont pour nous totalement inacceptables."

"C'est un concentré de cynisme et d'incompétence"

Et beaucoup va se jouer jeudi, selon lui. "Cela va être à partir de la copie sortie de la CMP que nous commencerons à savoir si nos revendications ont été entendues ou non, poursuit le député. Ce n'est pas la dernière des étapes, mais c'est sans doute l'une des plus importantes." Car si la commission mixte paritaire arrive à se mettre d'accord, le budget sera soumis au vote des députés lundi, avec un très probable recours au 49-3 et une motion de censure dans la foulée.

Le PS chauffé à blanc après la sortie polémique de François Bayrou fait donc monter les enchères. "C'est un concentré de cynisme et d'incompétence", enrage un poids lourd du parti. "Il crée les conditions de sa censure", abonde un député. "On peut faire des compromis sur le budget, commente un cadre socialiste, pas sur les principes républicains et nos valeurs". 

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