Budget : le texte voté par le Sénat "ne remplit pas la condition d'être celui du compromis", estime la ministre des Comptes publics

A quatre jours de la commission mixte paritaire sur le budget, Amélie de Montchalin était l'invitée de BFMTV.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le ministre de l'Economie, Erix Lombard et la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, à l'Assemblée nationale, le 23 janvier 2025. (LUDOVIC MARIN / AFP)
Le ministre de l'Economie, Erix Lombard et la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, à l'Assemblée nationale, le 23 janvier 2025. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Après l'adoption jeudi d'un texte par le Sénat, la ministre des Comptes publics a déclaré dimanche 26 janvier que cette dernière mouture "remplit la condition de réduire le déficit" mais pas celle "d'être le budget du compromis". Invitée de BFMTV à quatre jours de la commission mixte paritaire, qui devra s'accorder sur une version commune, Amélie de Montchalin a rappelé que le but du gouvernement est d'avoir un budget qui réduit le déficit, n'augmente pas les impôts pour les classes moyennes et populaires et constitue un compromis satisfaisant pour les différentes forces politiques représentées dans une Assemblée nationale sans majorité.

"Ce ne sera pas le budget de la droite, le budget de la gauche, le budget du centre, mais le budget du pays", a expliqué la ministre des Comptes publics. La commission mixte paritaire, qui réunira jeudi sept sénateurs et sept députés, tentera de trouver un compromis sur le texte. Il devrait ainsi être largement modifié avant d'être soumis au Parlement début février, sous peine de censure des socialistes. Leur vote pourrait en effet faire tomber le gouvernement de François Bayrou si le reste de la gauche et le Rassemblement national votaient aussi la censure.

Vendredi, la ministre déléguée aux Comptes publics alertait sur les conséquences d'une nouvelle censure pour le pouvoir d'achat des Français. "Si jamais il y avait une nouvelle censure la semaine prochaine, ça veut dire qu'il y a 600 000 Français qui vont le 15 mars ou le 15 mai devoir payer un impôt sur le revenu", avait-elle mise en garde sur franceinfo. "Ça veut dire qu'il y aurait 18 millions de Français qui vont voir leurs impôts augmenter."

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