Moins chères à l'usage ? Trois questions sur le coût des voitures électriques
D'après une étude du cabinet Boston Consulting Group, les trois quarts des véhicules électriques commercialisés aujourd'hui en Europe sont plus compétitifs que leurs équivalents essence, diesel ou même hybrides.
Les voitures électriques moins chères à l'usage que les modèles équivalents hybrides ou équipés d'un moteur thermique ? C'est la conclusion d'une étude du cabinet Boston Consulting Group, commandée par Charge France, le groupement des opérateurs français de bornes de recharge, mercredi 3 septembre, alors que leurs prix de vente, jugés élevés, sont régulièrement mis en cause pour expliquer les réticences des automobilistes à s'équiper.
1 Sur quoi se base l'étude du Boston Consulting Group ?
Concrètement, l'étude du cabinet Boston Consulting Group prend en compte différents paramètres : à la fois le prix d'achat, une fois déduit le bonus, les frais d'entretien, notamment mécaniques, comparés sur cinq ans, ainsi que ceux des coûts d'usage, de la recharge électrique, avec un mix entre recharge sur prise à domicile et sur des bornes, contre le plein de carburant à la pompe, avec un prix estimé à 1,99 euros le litre.
Tous ces calculs donnent au final la voiture électrique gagnante, du moins dans la catégorie des citadines. Les petits modèles trustent les premières places des ventes en France, en l'occurrence la Renault Clio et la Peugeot 208, qui sont opposées dans ce comparatif à la Renault 5 et à la version Peugeot e-208. L'étude chiffre ainsi le différentiel à environ 1 200 euros par an pour des automobilistes qui parcourent chacun un peu plus de 13 000 kilomètres à l'année.
2 Toutes les voitures électriques sont-elles concernées par ce moindre coût ?
Le cabinet Boston Consulting Group estime, de manière plus générale, que les trois quarts des voitures électriques commercialisées aujourd'hui en Europe sont plus compétitives que leurs équivalents essence, diesel ou même hybrides, si l'on prend en compte le prix de vente et les coûts d'usage pendant cinq ans. Mais, ces conclusions valent surtout sur les petits modèles.
Et la proportion devrait encore augmenter ces prochaines années, y compris pour les SUV et les modèles haut de gamme. Encore aujourd'hui, ils sont un peu moins avantageux en version électrique qu'essence, du fait d'une différence de prix de vente au départ plus importante.
3 Quels efforts sont mis en œuvre pour proposer des véhicules électriques à moins de 25 000 euros ?
Les constructeurs misent déjà sur de petits modèles électriques avec un prix de vente inférieur à 25 000 euros. Aussi bien Carlos Tavarès, l'ancien directeur général de Stellantis, que Luca de Méo, l'ancien directeur général de Renault, avaient déjà tiré la sonnette d'alarme ces dernières années. Il faut que les prix des modèles électriques soient compétitifs pour qu'ils se vendent, ont-ils prévenu.
D'où de gros efforts afin de serrer les coûts de production, avec des plateformes permettant de produire différents modèles, comme c'est le cas d'ailleurs pour les voitures à moteur thermique. Raison pour laquelle, depuis l'an dernier, plusieurs modèles sont commercialisés à prix réduits, autour de 25 000 euros, comme la Citroën e-C3 ou la Renault 5.
Renault a même annoncé, ces derniers mois, le lancement d'une version d'entrée de gamme, la Five, dotée d'une batterie un peu moins puissante, juste au-dessus de la barre des 20 000 euros, bonus déduit. Le modèle sera éligible au leasing social, relancé en septembre par le gouvernement, tout comme la e-C3, aujourd'hui à moins de 19 000 euros avec bonus.
En revanche, la petite citadine T03 du constructeur chinois Leapmotor, dont le groupe Stellantis est partenaire en France, ne bénéficie pas de bonus et n'est pas non plus éligible au leasing social. Mais son prix est revu à la baisse, à moins de 17 000 euros. Le géant chinois de l'électrique, BYD, s'est également positionné sur ce créneau avec la Dolphin Surf à moins de 20 000 euros, sans bonus.
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