"Tarpin", "gâté" et "tanquer" dans le dictionnaire : "Le parler marseillais, c'est la variété urbaine française la plus dynamique", analyse un linguiste

Le Petit Robert a dévoilé mercredi les 150 nouveaux mots qui entrent dans son édition 2026.

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Publié le 15/05/2025 15:18 Mis à jour le 15/05/2025 15:18

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Le rappeur marseillais SCH lors d'une séance photo, à Paris, en 2021. (JOEL SAGET / AFP)

"Oui ma gâtée !" Le Petit Robert a dévoilé, mercredi 14 mai, les 150 nouveaux mots qui entrent dans l'édition 2026. Outre "dinguerie", "capter" ou "chill", les nouveaux entrants sont notamment marseillais avec "Tarpin", "gâté" et "tanquer".

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Invité ce jeudi sur franceinfo, le linguiste Médéric Gasquet-Cyrus, spécialiste du "parler marseillais" se félicite de la vitalité de la langue à Marseille. "C'est la variété urbaine française la plus dynamique", affirme-t-il. "Ça a une fonction symbolique très importante poursuit le linguiste, ça valide nos usages". Selon lui, à Marseille, "il y a un dynamisme qui fait que des mots apparaissent, des sens apparaissent". "Si on reste dans l'hexagone, Marseille génère régulièrement des mots nouveaux, poursuit-il, il y a plusieurs milliers de mots marseillais en fait, mais tous ne prétendent pas entrer dans le Petit Robert".

Le mystère de l'origine de "tarpin"

Les origines de "tanquer" et "gâté" sont connues. Elles viennent de l'occitan et du provençal, rappelle Médéric Gasquet-Cyrus, "qu'on retrouve dans pétanque", par exemple. "D'ailleurs, les pieds tanqués sont des pieds plantés au sol". "'Gâté', ça voulait dire 'le petit chat' en occitan", précise-t-il. En revanche, l'origine de "tarpin" est inconnue : "C'est le Graal pour un linguiste de trouver l'origine ultime de 'tarpin'", s'enthousiasme-t-il.

Au-delà de Marseille, et des frontières françaises, Médéric Gasquet-Cyrus cite également la Belgique, la Suisse et le Québec, comme régions dynamiques pour la langue française.

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