"Si on ne fait rien, il va s'écrouler" : début de travaux d'ampleur pour renforcer Fort Boyard, menacé par les vagues
Lors de la première phase de ces travaux, qui vont s'étaler sur trois ans, une pelleteuse installée sur un ponton flottant va extraire entre 3 500 à 4 000 mètres cubes de remblais autour de la bâtisse.
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Il y avait urgence à intervenir. Le chantier visant à protéger Fort Boyard, édifice militaire devenu décor de l'émission culte de France 2 a commencé, a déclaré mercredi 16 juillet Jean-Bruce Boisson, directeur d'exploitation d'une entreprise spécialisée dans les travaux maritimes et fluviaux. Et pour cause, la structure menace de s'écrouler sous les assauts des vagues.
Lors de la première phase de ces travaux, qui vont s'étaler sur trois ans pour un budget prévisionnel de 36 millions d'euros hors taxe, une pelleteuse installée sur un ponton flottant va extraire entre 3 500 à 4 000 mètres cubes de remblais dans une profondeur de 5 à 7 mètres autour de la bâtisse. Les amas de roches, essentiellement constitués de maçonneries d'ouvrages historiques entourant le fort et tombées en ruines depuis, sont ensuite rejetés en mer dans des fosses existantes situées à proximité.
Des fissures "qui lézardent les murs"
En septembre, lors des grandes marées d'équinoxe, la risberme (talus de protection qui ceinture la base de l'édifice) sera aussi restaurée afin de stabiliser ces zones endommagées par l'assaut des vagues. En 2026, un éperon et un havre d'accostage en béton armé, reprenant le relief de la base en granit du fort, seront fabriqués à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) avant d'être installés à l'avant et à l'arrière du bâtiment, à l'été 2027.
"On refabrique des ouvrages qui ont existé lors de la construction du fort au XIXe siècle, avec une géométrie quasi-identique. Le fort va reprendre son image originelle avec des éléments dimensionnés pour (tenir) au moins 100 ans", précise mercredi Jean-Bruce Boisson, directeur d'exploitation d'Etpo (Entreprise de travaux publics de l'Ouest), spécialisée dans les travaux maritimes et fluviaux, lors d'une visite de presse.
Avec ses "fissures qui lézardent les murs", "il y a vraiment urgence à agir parce qu'aujourd'hui c'est tout l'édifice qui bouge du fait de la disparition de protections. Si on ne fait rien, il va s'écrouler", assure la présidente du département de Charente-Maritime, Sylvie Marcilly. Le conseil départemental a voté une autorisation atteignant 44 millions d'euros pour ces travaux et lancé un appel aux dons. La collectivité prévoit de rendre accessible le site aux visiteurs "à l'été 2028".
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