"Trop de soucis et de contraintes" : le festival de musique Lollapalooza à Paris annule son édition 2026

Les organisateurs de l'événement évoquent notamment des raisons économiques, pointant le coût des cachets des artistes, pour un festival qui fonctionne "sans subvention ni bénévole".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le festival Lollapalooza à l'hippodrome de Paris-Longchamp, le 21 juillet 2019. (SANDRINE MARTY / HANS LUCAS / AFP)
Le festival Lollapalooza à l'hippodrome de Paris-Longchamp, le 21 juillet 2019. (SANDRINE MARTY / HANS LUCAS / AFP)

Rangez les guitares. L'édition parisienne du festival de musique Lollapalooza n'aura pas lieu en 2026 et reviendra en 2027, ont annoncé lundi 20 octobre ses organisateurs. "En raison de divers facteurs inhérents à l'organisation d'un festival de cette ampleur – qui ne peuvent être réunis pour répondre à nos ambitions pour 2026 (...), nous avons décidé de nous accorder une année supplémentaire avant de vous retrouver", explique le festival sur Instagram.

"Il y a beaucoup trop de soucis et de contraintes", assure Angelo Gopee, directeur de Live Nation France, organisateur du festival, dans une interview au Parisien. D'une part, "il n'y aura pas beaucoup de têtes d'affiche internationales en tournée l'été prochain en France. En tout cas pas pour un festival de notre ampleur et pour notre public jeune", selon lui. D'autre part, il évoque des raisons économiques, avec notamment le coût des cachets des artistes et le fait que le festival fonctionne "sans subvention ni bénévole", mais aussi la législation française très "contraignante" sur le son.

Des "difficultés" financières pour 80% des festivals

En juillet, Lollapalooza avait réuni à Paris 160 000 spectateurs pendant trois jours, avec des têtes d'affiche comme Olivia Rodrigo, Lola Young et Justin Timberlake. Mais au moins 80% des festivals rencontrent "des difficultés" financières, selon une enquête du Centre national de la musique (CNM) présentée la semaine dernière au MaMa, festival et convention de la filière musicale à Paris. Un tiers sont déficitaires, selon les réponses de 953 festivals.

L'enquête du CNM a aussi pointé pour 2025 "une hausse des postes artistiques" pour 52% des répondants – cachets, hébergement, logistique –, une augmentation des "coûts techniques" pour 56% et une inflation du coût des assurances, en lien notamment avec les aléas climatiques.

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