"Je me rends compte du rôle que j'ai eu" : Étienne De Crécy revient sur ses trente ans de carrière et les débuts de la French Touch

Lors de la dixième édition du festival Hop Pop Hop à Orléans, Étienne De Crécy est revenu auprès de franceinfo sur les débuts de ce mouvement de musique électronique.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le DJ Étienne de Crécy sur la scène du festival Rencontres & Racines à Audincourt (Doubs), le 28 juin 2024. (NICOLAS JOLY / RADIO FRANCE)
Le DJ Étienne de Crécy sur la scène du festival Rencontres & Racines à Audincourt (Doubs), le 28 juin 2024. (NICOLAS JOLY / RADIO FRANCE)

Le festival Hop Pop Hop fête sa dixième édition. Pour son ouverture à Orléans, le vendredi 12 septembre, le festival accueillait notamment l'un des pionniers de la French Touch, Étienne De Crécy. Un artiste qui prend toujours autant de plaisir à surprendre son public, tout en assumant un héritage célébré aujourd'hui.


 
Avec trente ans de carrière, il est certainement plus facile de s'autoriser certains virages. Avec son dernier album Warm Up, sorti cette année, Étienne De Crécy a ralenti le tempo avec des morceaux plus pop et des invités qui chantent. Une nouveauté qu'il avait envie de faire depuis longtemps. "J'ai tendance à être plutôt fier de ce que je fais, assure Étienne De Crécy. Je suis assez tolérant avec moi-même. L'album tel qu'il est, j'en suis très fier. J'en suis content. Je n'ai pas eu de plaintes. Cette proposition que je fais qui est plus pop, avec des chansons, était bien reçue."

Un public intergénérationnel

Pour autant, Étienne De Crécy est l'un des pionniers de cette French Touch qu'on célèbre aujourd'hui. Il y a trente ans, avec Motorbass et Philippe Zdar, il jetait les bases d'un mouvement de musique électronique qui allait conquérir le monde. Il n'a jamais arrêté de se produire en public, notamment lors de la cérémonie de clôture des Jeux Paralympiques en 2024. "Je me rends compte davantage maintenant du rôle que j'ai eu, affirme l'artiste. C'est-à-dire, le premier morceau d'Air c'est moi qui l'ai produit et mixé. Daft Punk ils ont commencé la musique parce qu'ils sont tombés sur un maxi de Motorbass dans un magasin de musique. Si je n'avais pas été là, ça ne se serait peut-être pas passé de la même manière au même moment." 

Et devant un public de toutes générations mélangées, Étienne De Crécy prend toujours autant de plaisir : "Les gens sont très attachés à ce mouvement et sont assez fiers j'ai remarqué. Je vois que c'est devenu un slogan pour l'industrie française. C'est assez rigolo de surtout de voir l'amateurisme dans lequel on a commencé cette scène. On n'était pas si jeunes, mais quand même assez jeunes. Donc c'est assez drôle de voir que c'est devenu une institution."

Un côté patrimonial dont la France peut être fière. La dernière fois, peut-être, que l'exception culturelle française s'est appliquée à la musique.

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