Le jeu vidéo français "Prince of Persia : The Lost Crown" sacré jeu de l'année aux Pégases 2025, lors d'une cérémonie engagée

Les "César du jeu vidéo" ont également récompensé "Caravan SandWitch", "The Operator" ou encore "Warhammer 40 000 : Space Marine II".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Le jeu "Prince of Persia : The Lost Crown", développé par Ubisoft Montpellier, a reçu le prix de jeu de l'année lors des Pégases 2025. (UBISOFT)
Le jeu "Prince of Persia : The Lost Crown", développé par Ubisoft Montpellier, a reçu le prix de jeu de l'année lors des Pégases 2025. (UBISOFT)

L'édition 2025 de la cérémonie des Pégases, qui récompense les meilleurs jeux vidéo français, a sacré Prince of Persia : The Lost Crown comme jeu de l'année, jeudi 6 mars. Développé par un studio du géant tricolore Ubisoft à Montpellier, ce jeu d'action-aventure inspiré des Mille et une nuits relance une saga créée il y a plus de 35 ans.

Il a connu un accueil commercial mitigé avec 1,4 million d'exemplaires écoulés, mais un succès critique. Il a également remporté les trois autres prix pour lesquels il était nommé : "meilleur univers sonore", "meilleur game design" et "meilleure accessibilité". De quoi redonner le sourire à Ubisoft, qui a enchaîné les déconvenues ces derniers mois, entre échecs commerciaux et conflits sociaux.

Parmi les autres succès de la cérémonie, le jeu d'exploration inspiré de la Provence Caravan SandWitch a décroché les titres de "meilleur premier jeu" et "meilleur jeu vidéo indépendant". "On est fier de faire des jeux 'woke' !", a lancé l'équipe du petit studio montpelliérain Plane Toast sous les applaudissements, un pied de nez à la frange la plus conservatrice des joueurs qui s'en prend régulièrement aux jeux qu'ils considèrent comme trop politiques.

"Bien plus qu'un divertissement"

The Operator repart avec le prix de "l'excellence narrative" pour son enquête mêlant complotisme et fact-checking. Éditée par le Français Focus Entertainment, Warhammer 40 000 : Space Marine II a remporté le prix du "meilleur jeu vidéo étranger".

Mais cette 6e édition des Pégases, cérémonie pensée comme les "César du jeu vidéo", n'a pas ignoré les difficultés que connaît la première industrie culturelle tricolore, avec de nombreuses fermetures de studios et des licenciements. Le jeu vidéo "est bien plus qu'un divertissement, c'est un art, une industrie et un moteur d'innovation", a rappelé la ministre déléguée en charge du Numérique Clara Chappaz, venue remettre le trophée de la "personnalité de l'année" à Romain de Waubert, cofondateur du studio Amplitude notamment connu pour la saga Endless.

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