L'appel au boycott culturel d'Israël dénoncé par 1 200 personnalités de Hollywood

Cette pétition est lancée en réponse à celle du collectif Film Workers for Palestine appelant au boycott d'institutions culturelles israéliennes qui revendique aujourd'hui quelque 8 000 signatures.

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'acteur, réalisateur et scénariste américain Liev Shreiber, le 7 février 2025, à Santa Monica (Californie, États-Unis). (CHRIS PIZZELLO / AP / SIPA)
L'acteur, réalisateur et scénariste américain Liev Shreiber, le 7 février 2025, à Santa Monica (Californie, États-Unis). (CHRIS PIZZELLO / AP / SIPA)

Quelque 1 200 membres de l'industrie cinématographique américaine s'élèvent, dans une pétition, contre l'appel au boycott d'institutions culturelles israéliennes signé par des milliers d'acteurs et réalisateurs, dont Javier Bardem ou Emma Stone, pour dénoncer la guerre à Gaza.

Cet appel au boycott "amplifie la propagande antisémite" et relève d'une "désinformation qui défend une censure arbitraire", estime la pétition révélée jeudi 25 septembre par l'hebdomadaire Variety et signée par l'acteur Liev Schreiber, la comédienne Jennifer Jason Leigh ou le PDG de Fox Entertainment Global Fernando Szew.

Début septembre, sous la bannière du collectif Film Workers for Palestine, des milliers d'artistes se sont engagés à cesser toute collaboration avec des institutions culturelles israéliennes (festivals, producteurs, diffuseurs...) "impliquées dans le génocide et l'apartheid contre le peuple palestinien".

La pétition lancée en réponse affirme que ce boycott risque toutefois de toucher "les voix qui cherchent précisément à trouver un terrain d'entente" en Israël et relève d'une "forme de punition collective (...) inefficace".

Qui va décider de qui est complice ?

Les signataires dénoncent par ailleurs, dans l'appel au boycott, l'emploi des termes "nébuleux" de "complicité" ou "d'implication". "Qui va décider quels cinéastes israéliens et quelles institutions cinématographiques sont complices ? Un comité maccarthyste qui fait des listes noires ? Ou la complicité est-elle juste un moyen de boycotter tous les Israéliens et les sionistes (...) quoi qu'ils créent ou pensent", accuse la tribune.

L'appel de Film Workers for Palestine, qui revendique désormais quelque 8 000 signataires, avait tenté de répondre à cette objection en définissant des exemples de "complicité" : cela "inclut le fait de dissimuler [traduction de whitewash] ou de justifier le génocide et l'apartheid et/ou de s'allier avec le gouvernement qui le commet", indique le texte.

Ces dernières semaines, de plus en plus de cinéastes, musiciens ou écrivains occidentaux ont appelé à un boycott culturel d'Israël en raison de la guerre à Gaza, suscitant l'inquiétude de certains artistes israéliens qui affirment lutter contre le gouvernement de Benjamin Netanyahu.

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