Tour de France femmes 2023 : "Un parcours presque plus dur que l'année dernière", estime la directrice Marion Rousse
L'édition 2023, qui s'élancera dimanche 23 juillet de Clermont-Ferrand, rejoindra Pau après une semaine et un passage dans les Pyrénées.
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Le parcours du Tour de France femmes 2023 a été dévoilé, jeudi 27 octobre, à Paris. Après un départ de la capitale l'année dernière, la Grande Boucle féminine partira cette fois de Clermont-Ferrand, le jour de l'arrivée de l'épreuve masculine. Elle s'achèvera par un contre-la-montre à Pau, le 30 juillet, après avoir notamment grimpé le Tourmalet, également emprunté par les hommes cette année. Pour l'occasion, la directrice de l'événement, Marion Rousse, revient sur les nouveautés et les contours de cette édition 2023.
Franceinfo: sport : Quelle a été l'idée directrice lors du traçage du parcours 2023 ?
Marion Rousse : Comme l'année dernière, c'est un parcours qui correspond à pas mal de coureuses différentes. L'idée est qu'on monte en pression vers la fin et qu'on garde le plus de suspense possible. Quand tu regardes le tracé, il y a des étapes qui paraissent plates, mais finalement c'est un parcours qui est presque plus dur que l'année dernière car, chaque jour, il peut se passer quelque chose.
La plupart des étapes ont un profil bosselé, avant d'arriver à la très grosse étape de montagne sur la fin : l'idée est de garder la course ouverte jusque-là ?
C'est le rêve de tous les organisateurs d'essayer de garder le suspense jusqu'au dernier jour : en année deux, on a tiré quelques conclusions puisqu'on a envie de garder le suspense jusqu'au bout. C'est toujours particulier de tracer un parcours. Il ne faut pas qu'il soit trop dur car ça n'incite pas à bouger avant. On s'est aussi appuyés sur ce que nous ont dit les coureuses l'année dernière. On a essayé de faire un parcours équilibré et je pense qu'on y est arrivé. On l'a tracé avec Franck Perque et, même nous, on se demande ce qui va se passer.
On passe dans une catégorie supérieure avec cette 7e étape, en haute montagne, dans un massif mythique…
C'est vrai qu'elle fait rêver. Le Tourmalet, ça parle à tout le monde. On a tous les images en tête d'arrivées sur le Tour, notamment la victoire de Thibaut Pinot en 2019. Les athlètes elles-mêmes vont être honorées de le gravir, d'autant qu'il y a le col d'Aspin juste avant. C'est une vraie étape de haute montagne.
En 2022, Annemiek van Vleuten a construit son sacre en toute fin de Tour. En plaçant une étape aussi dure que celle du Tourmalet à la veille de l'arrivée, y-a-t-il un risque que les favorites se réservent pour cette étape, tant les écarts peuvent y être importants ?
Je ne pense pas justement. Celles qui vont bien grimper, mais qui sont moins bien en chrono, devront gagner du temps. Certaines, au contraire, vont se décider à gagner du temps au Tourmalet, car Annemiek van Vleuten (Movistar), ce n'est pas elle qui va perdre du temps en chrono (le lendemain). Ce sera donc à ses rivales, comme Marta Cavalli (FDJ-Suez-Futuroscope), de bouger, sans doute. On pense même que ça va dynamiter la course.
Pourquoi avoir fait le choix de partir de Clermont-Ferrand cette année, après un départ de Paris en 2022 ?
L'année dernière, on avait choisi Paris car cela nous semblait important pour la première édition d'avoir ce passage de témoin entre les hommes et les femmes. Mais sur une course qui dure huit jours, on ne peut pas uniquement partir de Paris car ça te bloque pas mal sur le tracé. La ville de Clermont était intéressée et, surtout, on peut choisir le parcours qui nous convient dans le Massif Central : on peut faire des étapes très dures, de sprint et des plus classiques. C'est vraiment l'idéal pour un début de Tour.
"On a eu quelques demandes de filles pour avoir un chrono, il y en aura un cette année. Car pour gagner un Tour de France, il faut être compétent dans tous les domaines et l'exercice du chrono est important."
Marion Rousse, directrice du Tour de France femmesà franceinfo: sport
Etait-ce un choix concerté de placer cette année un contre-la-montre ?
Ce sont celles qui sont douées en chrono qui nous en ont fait la demande, évidemment ! (rires) Mais c'est un bel exercice, c'est beau à regarder pour les gens qui viennent sur le bord des routes. C'est une journée exceptionnelle, où tu vois toutes les athlètes défiler une par une. On n'a pas choisi de le placer n'importe où, puisqu'à Pau il y a des références avec le passage du Tour (troisième ville la plus visitée par le Tour après Paris et Bordeaux). Il y a toujours cette idée de passerelle qu'on aime faire. On rêve qu'il soit décisif.
Verra-t-on, comme avec les chemins de vignes l'année dernière, des revêtements ou des paysages atypiques lors de cette édition 2023 ?
Les premières étapes à Clermont virent pas mal. Il y a souvent des difficultés proches de l'arrivée, suivies de descentes, et donc propices à des attaques dans le final. Il y a en une qui sera type classique, celle qui arrive à Rodez (la 4e, au départ de Cahors). Dans les 40 derniers kilomètres, ce ne sera que des petites routes, des bosses très raides et surtout des descentes très techniques. Le Tour peut déjà se jouer à ce moment-là. On va avoir quelques filles qui pourront perdre le général lors de cette étape.
Cette édition partira à nouveau le jour de l'arrivée des hommes, c'est un format qui vous convient, plus judicieux selon vous pour la visibilité ?
C'est l'une des priorités. Quand tu pars le jour de l'arrivée des hommes, pendant trois semaines, tu n'as pas meilleur outil de communication pour dire : "Attendez, dans trois semaines, les femmes vont arriver, elles vont passer là". C'est une quatrième semaine de Tour de France et, au mois de juillet, les gens ont envie de regarder du vélo. C'est primordial de garder cette date.
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