Tour de France 2024 : un contre-la-montre final à Nice plutôt qu'un sprint sur les Champs-Elysées, qu'est-ce que ça change ?
Pour la première fois depuis trente-cinq ans, la Grande Boucle conclura son édition par un contre-la-montre et non une étape en ligne. Le final se tiendra entre Monaco et Nice, dimanche.
Jeux olympiques à Paris oblige, le Tour de France a déménagé cette année sa traditionnelle arrivée sur les Champs-Elysées à Nice, une première depuis 1975. Et quitte à changer son lieu d'arrivée, la Grande Boucle a également changé son format : pour sa 21e et dernière étape, dimanche 21 juillet, pas de sprint au programme, mais un contre-la-montre entre Monaco et Nice. Qu'est-ce que cela change, et à quoi les coureurs peuvent-ils s'attendre ? Franceinfo: sport fait le point.
Une nouveauté bienvenue après trente-cinq ans sur les Champs
Dimanche, ce sera la première fois que le Tour s'achèvera sur un chrono depuis le dénouement mythique de 1989, lorsque Laurent Fignon avait perdu le maillot jaune pour huit secondes sur les Champs-Elysées face à Greg Lemond. "L'histoire ne se répète pas mais elle bégaye parfois", expliquait le directeur du Tour, Christian Prudhomme.
Dans le peloton, le changement a été pris avec plaisir. "Le Tour de France dont on se souvient le plus, ce sont les huit secondes entre Fignon et Greg Lemond, donc forcément ça a marqué l'histoire du vélo", soutient Stéphane Heulot, manager de la formation Lotto-Dstny. "C'est bien de sortir un peu des sentiers battus. C'est imposé par le contexte mais c'est à retenir", soutient Guillaume Martin (Cofidis).
Mais qui dit contre-la-montre, dit pas de dernière chance pour les sprinteurs, habitués à jeter leurs ultimes forces sur les pavés parisiens. Frustrant ? "Oui et non, il en faut un peu pour tout le monde, ça change, c'est sympa", assure Bryan Coquard, le sprinteur de Cofidis.
Du changement, mais pas trop longtemps pour le Nazairien. "Si c'était tous les ans ça m'ennuierait, mais une fois de temps en temps, je trouve que c'est une bonne idée. C'est toujours mythique d'arriver sur les Champs, mais avec une année olympique comme ça, c'est compréhensible. Et même s'il fait très chaud, on n'est pas si mal ici", expliquait-il samedi matin.
Un parcours en bosses et difficile
Au programme dimanche : 33,7 km entre Monaco et Nice, avec une ascension difficile, la Turbie (8,1 km à 5,6%) et le col d'Eze, avant une longue descente pour plonger sur Nice. "C'est un très beau chrono pour les meilleurs, et ce seront les jambes qui parleront", estime Jordan Jegat (TotalEnergies). Quel sera le principal danger ? "Les descentes. Elles sont longues, très rapides et avec des virages très serrés, donc il ne faut pas se louper sur les freinages", prévient Kevin Vauquelin, meilleur Français lors du premier contre-la-montre (6e).
D'autant que ce chrono arrive après 20 étapes avalées à un rythme frénétique, qui ont généré beaucoup de fatigue, ce qui parfois peut amoindrir la lucidité. "Il arrive dans un contexte particulier : c'est la dernière étape, avec de la fatigue, et les écarts sont faits", explique Benoit Génauzeau, directeur sportif chez TotalEnergies. "C'est l'état de fraîcheur qui fera la différence. Sur un Grand Tour, c'est toujours le cas sur les dernières étapes."
Un scénario finalement sans grand suspense
En dessinant cette dernière étape, l'organisateur ASO espérait un suspense dans la veine de 1989. "S'il a été décidé de faire un contre-la montre en dernière étape, c'est avec l'espoir qu'il y ait encore un match pour la victoire finale", dévoilait Thierry Gouvenou, l'architecte du parcours.
Ce ne sera pas le cas : avec 5'14'' d'avance, Tadej Pogacar a course gagnée, sauf catastrophe. "Avant le Tour, on pensait que ce serait très décisif. Avec cinq minutes d'avance, ça l'est moins", observait Matxin Fernandez, le directeur sportif du Slovène, samedi matin. Ce dernier habite à Monaco et l'a reconnu de nombreuses fois. "Il connaît tous les sommets, toutes les descentes et toutes les routes."
Samedi matin, c'était surtout la lutte pour la deuxième place qui était l'enjeu des derniers coups de pédale du peloton, puisque Jonas Vingegaard ne devançait Remco Evenepoel que de 1'58'' au général. Finalement, après cette 20e étape, le Belge accuse 2'50'' de retard. Lui qui a tenté de décramponner le Danois en a finalement payé le prix. Est-ce trop à combler pour le champion du monde de la spécialité ? Sans doute. "On voulait voir si on pouvait s'approcher de la deuxième place. Mais Jonas était plus fort, donc je dois me contenter de la troisième et j'en suis très content", a estimé le Belge, fataliste mais motivé. "Je vais tout donner pour finir le Tour avec une victoire d'étape."
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