Tour de France femmes 2025 : Arkéa-B&B Hotels, une équipe féminine tout aussi menacée

L’annonce du retrait des deux sponsors titres en fin d'année n'a pas secoué que l'équipe masculine, puisqu'elle concerne toute la structure qui emploie près de 150 employés.

Article rédigé par Andréa La Perna - envoyé spécial sur le Tour de France femmes
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
La formation Akréa-B&B Hotels au départ de la 3e étape du Tour de France femmes, le 28 juillet 2025 à La Gacilly. (PAULINE BALLET - ASO)
La formation Akréa-B&B Hotels au départ de la 3e étape du Tour de France femmes, le 28 juillet 2025 à La Gacilly. (PAULINE BALLET - ASO)

Sur les routes du Tour de France femmes, le sujet est repoussé en arrière-plan. L’inquiétude liée à la possible disparition de l'équipe Arkéa-B&B Hôtels est pourtant une évidence. Les sept coureuses de la formation bretonne engagées sur la course sont concernées, mais le staff de l'équipe tente de faire en sorte que rien ne vienne parasiter le plaisir de participer à cette course que certaines découvrent, comme les Françaises Titia Ryo, Clémence Latimier et Maurène Tregouët, toutes âgées de 21 ans ou moins.

"En tant que sportive, il faut essayer de se concentrer sur les échéances. Je me suis concentrée sur le stage en altitude. Je me concentre maintenant sur le Tour. Je fais confiance à ceux qui s'occupent de ces questions”, évacuait Clémence Latimier la veille du Grand Départ, à Vannes. La Française, qui a signé un contrat professionnel, a mis en lumière sa tunique rouge et noire au moment de quitter la Bretagne, lundi 28 juillet, en prenant l’échappée du jour qui a failli aller au bout. La seule réjouissance de ce début de Tour pour Arkéa-B&B Hotels, dont la mieux classée est la Belge Lotte Claes (24e à 58"), et alors que la leader Valentina Cavallar est déjà décramponnée au classement général (87e à 16'09 du maillot jaune). 

Une course contre-la-montre jusqu'au 15 septembre

Est-ce qu’un bon Tour de France femmes peut sauver l’équipe ? Emmanuel Hubert, le patron de l’équipe, décrit une situation toujours “anxiogène” malgré l’éclatante 7e place de Kévin Vauquelin sur la Grande Boucle masculine. “Aujourd’hui, il n’y a pas tellement plus [de nouvelles], a-t-il confié dans Le Télégramme, lundi, se disant d’ailleurs prêt à renoncer à l’identité bretonne de l’équipe pour la sauver avec un investisseur étranger. “Si demain matin, un mec me dit qu'il veut mettre 40 millions mais que je dégage, il n'y a pas de problème. Je ne bosse pas pour moi, je bosse pour mes amis, mes employés", promet Hubert, manager général de la structure depuis 2014.

Si aucun repreneur n’est trouvé avant le 15 septembre, date limite pour inscrire l’équipe auprès de l’UCI la saison prochaine, il en sera terminé de cette formation présente dans le peloton professionnel masculin depuis 2005. Cela signifierait la fin de l’équipe masculine, de l’équipe féminine et de la Continentale. Dans Le Télégramme, Emmanuel Hubert assure avoir des rendez-vous pendant le Tour de France femmes, comme autant d'espoirs de reprise.

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