"Il y a deux Vendée Globe" estime Fabrice Amedeo, qui vient de passer le cap Horn en avant-dernière position

Le skipper français qui réalise des prélèvement scientifiques tout au long de son tour du monde, a encore un bon tiers de course à parcourir.

Article rédigé par Quentin Ramelet
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
Le skippeur français Fabrice Amedeo à la barre de son IMOCA Nexans-Wewise, le 26 septembre 2024. (JEAN-MARIE LIOT / ALEA / VENDEE GLOBE)
Le skippeur français Fabrice Amedeo à la barre de son IMOCA Nexans-Wewise, le 26 septembre 2024. (JEAN-MARIE LIOT / ALEA / VENDEE GLOBE)

"Tout le monde me demande si ce n'est pas trop difficile mais les Charlie Dalin, Yoann Richomme et Sébastien Simon, c'est une autre dimension, ce n'est pas le même Vendée Globe !" Pour Fabrice Amedeo, skipper de l'Imoca Nexans-Wewise, l'objectif sur cette 10e édition du plus célèbre tour du monde en mer est ailleurs. L'ancien journaliste, engagé bénévolement, dispute la course dans le but de récolter un maximum d'informations pour la science. Il a assuré à franceinfo: sport que "son aventure se passait bien" malgré un passage très compliqué dans l'océan Indien et une traversée très lente du Pacifique.

"Le trio a assommé la flotte, mais moi pas trop car je n’avais pas de velléités à me battre avec eux", tient-il à nous rappeler. "En revanche, tout le groupe de Jérémie Beyou [4e, à 209 milles nautiques de l'arrivée au dernier pointage], ils ont dû prendre un sacré coup sur la tête ! Dès l’Indien, car cela s’est joué là-bas. Je regarde tout ça avec intérêt mais cela n’affecte pas ma manière de naviguer." Et pour lui, au-delà du duel haletant en tête de course, et de la victoire de Charlie Dalin, c'est la résilience, et la détermination du troisième skipper arrivé aux Sables d'Olonne qui l'ont particulièrement impressionné.

"On parle beaucoup de la victoire de Charlie et du combat avec Yoann, mais je préfère insister sur la performance de Sébastien, qui a fait un demi-tour du monde avec un seul foil".

Fabrice Amedeo, actuel 33e du Vendée Globe

à franceinfo: sport

Pour celui qui dénonce haut et fort l'omerta autour des collisions en course avec les baleines, il s'agit maintenant d'arriver à pont port, d'ici plusieurs semaines. "Même si je me fais encore défoncer, ça va vite changer et lorsqu'on fait route vers le nord, c'est qu'on fait route vers la maison, donc le moral est bon", se réjouit Fabrice Amedeo.

Alors qu'il se présente dans la remontée de l'océan Atlantique depuis l'extrême sud des Amériques, et qu'il prévoit de larguer ses deux dernières balises scientifiques (qui mesurent le sens du courant et des vagues), vendredi, il doit encore parcourir un bon tiers de course. Soit un peu plus de 6 900 milles nautiques (environ 12 779 km). 

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