Vendée Globe : le vainqueur, Charlie Dalin, souffrait d'un cancer

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Article rédigé par France 2 - A. Jolly, I. Ganne, K. Saidi, A. Molina-Mounier, M. Salmon. Édité par l'agence 6Medias
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Le célèbre navigateur Charlie Dalin, grand vainqueur du dernier Vendée Globe en 64 jours, révèle dans un livre qu'il était atteint d'un cancer de l'estomac au moment de la course. Son ouvrage "La force du destin" est publié aux éditions Gallimard.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.


La performance avait déjà quelque chose de prodigieux : boucler un tour du monde en solitaire en seulement 64 jours, un record. Mais aujourd'hui, le navigateur Charlie Dalin révèle l'autre facette de son exploit. Avoir parcouru 45 000 kilomètres en mer alors qu'il souffrait d'un cancer : "J'ai fait le Vendée Globe avec une tumeur de la taille d'un pamplemousse dans le ventre. C'est sûr que ça a été une difficulté supplémentaire."

En octobre 2023, un an avant le départ, le skipper se sent étonnamment fatigué et perd cinq kilos. Il passe des examens : cancer de l'estomac. Le choc, le doute, les premiers traitements et, très vite, l'envie de repartir de l'avant, reprendre du muscle pour retourner en mer, le Vendée Globe à l'horizon. Charlie Dalin se sent capable physiquement, feu vert des médecins : "Je me dis à ce moment-là, même faire une mauvaise place, ce n'est pas grave. Il y a pire dans la vie que de rater une compétition sportive. Il a fallu malgré tout que j'adapte ma façon de naviguer à cette nouvelle condition. Ma priorité, c'était vraiment d'aller m'allonger, d'aller me reposer dès que je pouvais."

La victoire en mer et contre la maladie

Pendant la course, il avale un comprimé par jour, une immunothérapie. Malgré la fatigue, il parvient à faire la course en tête et à affronter les avaries, comme le jour où il doit réparer son mât, perché à 28 mètres. Après un mano à mano avec son ami Yoann Richomme, Charlie Dalin arrive premier aux Sables-d'Olonne (Vendée), avec plus de neuf jours d'avance sur le précédent record.

Il savoure, sans rien dire de sa maladie. Seuls ses proches sont dans la confidence : "J'avais envie de profiter de la course et que la lumière ne soit pas portée sur autre chose. C'était la victoire de la course, mais une victoire aussi sur la maladie."

Mais peu après l'arrivée, sa tumeur grossit à nouveau. Il doit se faire opérer. Aujourd'hui, son état est stable. Le skipper de 41 ans reprend doucement des forces, avec dans un coin de sa tête un espoir : participer à la Route du Rhum 2026.

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