Open d'Australie : avec un nouveau sacre à Melbourne, Jannik Sinner assoit sa domination sur les surfaces rapides

L'Italien de 23 ans a réalisé le doublé à Melbourne, dimanche, et confirme ainsi son aisance sur les surfaces dures.

Article rédigé par Apolline Merle - envoyée spéciale à Melbourne (Australie)
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Jannik Sinner remporte l'Open d'Australie, le 26 janvier 2025. (MARK AVELLINO / ANADOLU)
Jannik Sinner remporte l'Open d'Australie, le 26 janvier 2025. (MARK AVELLINO / ANADOLU)

"J'ai seulement 23 ans et je ne suis pas parfait." Jannik Sinner n'est pas du genre à s'emballer, même après avoir atteint les sommets de son sport. Le jeune italien a remporté à l'Open d'Australie, son troisième titre du Grand Chelem, dimanche 26 janvier. Lors de la balle de match victorieuse, il a juste levé les bras en l'air, tout en restant immobile. Ensuite, quand il s'est vu remettre le trophée, la pause n'a duré que quelques secondes avant de prononcer un sobre discours de victoire.

Pourtant, le numéro un mondial aurait de quoi célébrer sa domination sur dur. Déjà titré à Melbourne il y a un an, Jannik Sinner a réussi le pari de conserver son titre, pour devenir le 11e joueur de l'ère Open à réaliser ce défi. Entre les deux, il s'était également imposé à l'US Open en septembre dernier. Il rejoint ainsi le cercle très fermé des joueurs ayant remporté trois titres consécutifs du Grand Chelem en simple sur dur, parmi lesquels on retrouve Roger Federer, Novak Djokovic (réalisé à deux reprises), Ivan Lendl et John McEnroe. 

Des statistiques incomparables 

Comment expliquer cette domination sur cette surface ? Le principal intéressé met d'abord en avant sa force de travail et sa détermination à toujours essayer de "bien jouer au tennis". "Je me sens plus à l'aise sur le dur que sur les autres surfaces", a-t-il confirmé en conférence de presse après sa victoire, tout en ajoutant qu'il était "encore jeune pour pouvoir s'adapter" sur les autres surfaces. Son adversaire du jour, qui en a fait les frais, le confirme : "C'est de loin le meilleur [sur dur]. Les faits parlent d'eux-mêmes : il a remporté tous les Grands Chelems disputés sur dur depuis l'an dernier. Pour le moment, il est dans un autre univers", a estimé Alexander Zverev en conférence de presse, qui l'a d'ailleurs comparé à Novak Djokovic "quand il était au sommet".

À Melbourne, il signe également une 21e victoire d'affilée sur le circuit (en comptabilisant les victoires en Coupe Davis) et même 37 victoires en 38 matchs depuis mi-août et le tournoi de Cincinnati. Sa seule défaite date de la finale du tournoi de Pékin, face à Carlos Alcaraz. Il a encore égalé l'un des records avec les plus longues séries de Grands Chelems remportés sur dur avec trois victoires.

La recherche constante d'amélioration

Pour son entraîneur Simone Vagnozzi, le travail réalisé par son poulain est l'une des clés. "C'est un gars qui essaie de s'améliorer chaque jour, en allant sur le terrain, à l'entraînement, et en essayant de mettre de nouvelles choses dans son jeu, en essayant de s'améliorer physiquement, a expliqué son coach. Je pense donc que c'est l'un des gars qui peut atteindre le plus haut niveau. Quand on parle de haut niveau, on pense à Novak, à Roger ou à Rafa. Nous sommes encore loin du compte, mais il est certain qu'il fait partie des joueurs qui peuvent essayer d'atteindre ce genre de niveau." 

Surtout, depuis son premier titre majeur à Melbourne il y a un an, Jannik Sinner a mûri dans ce nouveau rôle qui est le sien. "Il est plus en confiance, et plus calme. Et il sait aussi mieux gérer certains moments du match, témoigne encore son entraîneur Simone Vagnozzi. Bien que sa "surface naturelle soit le dur", Vagnozzi l'assure, lui aussi, "il peut aussi bien jouer sur terre battue, et gagner Roland Garros ou Wimbledon". Rendez-vous pris au printemps sur l'ocre parisien.

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