US Open 2025 : comment Novak Djokovic, demi-finaliste, reste-t-il performant en Grand Chelem sans avoir disputé de tournoi de préparation ?
Le Serbe affronte Carlos Alcaraz vendredi à Flushing Meadows, pour une place en finale lors de leur premier affrontement à l'US Open.
38 ans et toujours fringant. Novak Djokovic est bien présent au rendez-vous des demi-finales de l'US Open, où il affronte Carlos Alcaraz, vendredi 5 septembre, sans avoir disputé un seul tournoi depuis Wimbledon et son élimination en demi-finale, le 11 juillet dernier. Le Serbe n'avait pas non plus pris part à d'autres tournois sur herbe avant le Grand Chelem londonien, mais avait pourtant réussi à atteindre le dernier carré.
"J'ai décidé de ne pas jouer avant l'US Open parce que je voulais passer plus de temps avec ma famille. Et pour être honnête, je pense que je l'ai mérité et que j'ai le luxe de pouvoir choisir où je veux jouer", justifiait Novak Djokovic avant le tournoi de Flushing Meadows. Et le vieil adage selon lequel rien ne remplace la compétition ? Le Serbe n'en a que faire. "C'est davantage vrai pour les jeunes joueurs, pour qui ne pas avoir de tournoi pour préparer un Grand Chelem peut être limitant, pose Paul Quétin, préparateur physique à la FFT. Mais lui a tellement d'expérience, une telle connaissance de son corps, et il est si bien entouré, qu'il peut s'épargner quelques tournois et arriver prêt grâce à l'entraînement."
"Les premiers tours sont surtout un échauffement pour lui"
Ainsi, Novak Djokovic a fait l'impasse sur les Masters 1000 de Toronto et Cincinnati. "Pour 97% des joueurs, je dirais que cela a un effet négatif, mais pour Novak, non. Il l'a fait plus tôt dans sa carrière, avant l'Australie, il n'a pas disputé de tournoi pendant longtemps, ce qui représente une pause d'un mois et demi, voire plus. En réalité, les trois premiers tours de Grand Chelem sont surtout un échauffement pour lui", affirme son compatriote Dusan Lajovic – redescendu à la 128e place mondiale – au média serbe SportKlub. "S'il avait joué Alcaraz au début du tournoi, je ne pense pas qu'il aurait eu autant de chance de l'emporter qu'en demi-finales. Mais ses premiers matchs à l'US Open sont comme des tours de chauffe, il progresse petit à petit", abonde Arnaud Clément, ancien top 10 mondial et consultant franceinfo: sport.
Novak Djokovic qui compte 100 titres sur le circuit (dont 24 en Grand Chelem), a tout de même reconnu ne pas se sentir au top physiquement après ses premiers tours, et avoir du mal à tenir les longs échanges, puis à récupérer après ces rallyes. "Même si on s'entraîne plusieurs heures par jour, on n'a pas ce petit stress qui accompagne la compétition, et qui peut provoquer plus de crispation, de courbatures, durant un tournoi", souligne Arnaud Clément.
Seuls les Grands Chelems le motivent
Mais le Serbe le dit et le répète, il n'est désormais intéressé que par les tournois du Grand Chelem. "Je ne cours plus après le classement, ni à accumuler les points, ni à les défendre. Pour moi, il s'agit vraiment de savoir où trouver la motivation et la joie. Et les Grands Chelems sont évidemment les quatre tournois principaux où je ressens toujours le plus de motivation. Je n'ai pas vraiment de programme en dehors de cela", répétait-il encore avant l'US Open. D'autant que les Masters 1000, désormais allongés sur douze jours, sont devenus "trop longs" pour lui, davantage mentalement que physiquement. Et qu'il s'est ainsi épargné les trop fortes chaleurs qui ont provoqué des malaises et des abandons sur ces tournois américains.
Le natif de Belgrade avait tout de même disputé des tournois à Doha, Indian Wells, Miami, Monte-Carlo, Madrid et Genève entre l'Open d'Australie et Roland-Garros, mais l'écart de plus de quatre mois entre ces deux Majeurs doit bien être comblé, plus que celui d'un mois entre Roland-Garros et Wimbledon, puis entre Wimbledon et l'US Open. "Et il sait que sur terre il a un peu plus besoin de jouer, tandis que sur dur, il n'y a pas de souci", affirme Arnaud Clément.
"Dans une certaine mesure, il me rappelle Roger Federer, qui avait cette même logique de se concentrer sur les grands rendez-vous, souligne Paul Quétin. Il n'avait pas peur de laisser tomber la raquette, il faisait du travail physique en dehors, et ça lui a permis de garder la motivation. C'est la marque des plus grands". Contre un Carlos Alcaraz en très grande forme, qui n'a pas concédé le moindre set sur cet US Open, l'actuel numéro 7 mondial n'aura toutefois pas le droit à la moindre faillite physique.
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