Masters 1000 de Shanghai : Valentin Vacherot se qualifie pour sa première finale après sa victoire face à un Novak Djokovic diminué

Il n'a jamais tremblé. Pas même sourcillé. Valentin Vacherot s'est qualifié, samedi 11 octobre, pour sa première finale en Masters 1000 à Shanghai (Chine), qui est même sa première finale sur le circuit ATP.  Le Monégasque, actuel 204e mondial mais déjà assuré d'intégrer le top 60 la semaine prochaine, avec un bon d'au moins 146 places au classement, s'est offert cette première finale en tenant bon face au Serbe, Novak Djokovic (5e à l'ATP) en deux sets 6-3, et 6-4 en 1h42 de jeu, sous les yeux de la princesse monégasque Mélanie-Antoinette de Massy. Il devient ainsi le joueur le moins bien classé à se hisser en finale d'un Masters 1000, d'après le compte X Jeu, Set et Maths.

"Je ne peux pas mettre de mots dessus"

En prime, il s'offre même une septième victoire (pour une défaite) en 2025 face à un membre du Top 50. C'est également la première victoire d'un joueur monégasque sur un joueur du Top 10. "Je ne réalise pas du tout, je ne peux pas mettre de mots dessus, c'est fou pour moi, a réagi Valentin Vacherot après sa victoire au micro de l'ATP. Déjà l'avoir de l'autre côté du court [Djokovic], c'était une expérience incroyable. Je vais énormément apprendre de ce match face à lui. Il n'y a peut-être pas beaucoup de gens qui voulaient que je passe. [C'est] une expérience irréelle, je vais l'apprécier ce soir."

Valentin Vacherot a d'abord rendu la copie parfaite lors du premier set. Breaké d'entrée, il a débreaké dans la foulée pour rester au contact d'un Novak Djokovic diminué. À 4-3 pour Vacherot, le Serbe, qui multiplie les grimaces et les étirements sur le terrain, a demandé un temps mort médical. Déjà strappé à l'épaule droite et à la cuisse gauche, Djokovic s'est fait masser le fessier gauche et le bas du dos. Visiblement en souffrance, le Serbe a laissé filer la première manche au profit de son adversaire (6-3 en 41 minutes de jeu). 

Si Djokovic est monté en puissance dans la deuxième manche, semblant moins affecté physiquement, Valentin Vacherot, en pleine confiance, a tenu bon malgré la pression exercée par son adversaire, qu'il affrontait pour la première fois. Même quand il s'est procuré une balle de break à 5-4, la première depuis celle obtenue au début de rencontre. Vacherot n'a pas dévissé pas de son objectif. Il s'est même offert une balle de match, effacée avec maîtrise par Djokovic, serrant le jeu et repoussant Vacherot loin de sa ligne de fond de court.

Là encore, le Monégasque n'a pas lâché et est allé cherché s'offrir une nouvelle balle de match, qui sera celle de la victoire. Pour que le rêve se poursuive encore, il attend à présent son cousin en finale, le Français Arthur Rinderknech opposé au Russe Daniil Medvedev samedi, qu'il a encouragé dans le traditionnel petit mot du vainqueur écrit sur la caméra : "Aggies [Aggies de Texas A&M, en référence à leur université américaine] on top ! Allez Arthur". Valentin Vacherot l'attend de pied ferme.