Tennis : le cas Jannik Sinner est "à des millions de kilomètres" d'un cas de dopage, affirme l'Agence mondiale antidopage

L'instance s'est défendue des critiques entourant la suspension de trois mois du n°1 mondial, Jannik Sinner, mardi à la BBC.

Article rédigé par franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
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L'Italien Jannik Sinner après sa victoire à l'Open d'Australie, le 26 janvier 2025, à Melbourne. (ADRIAN DENNIS / AFP)
L'Italien Jannik Sinner après sa victoire à l'Open d'Australie, le 26 janvier 2025, à Melbourne. (ADRIAN DENNIS / AFP)

L'AMA persiste et signe. Alors que le tennisman italien Jannik Sinner a écopé de trois mois de suspension pour dopage, samedi dernier, l'Agence mondiale antidopage (AMA), critiquée pour cette décision, s'est expliquée, mardi 18 février. "L'AMA a reçu des messages de la part de gens qui considéraient que la sanction était trop élevée (...) et d'autres qu'elle était trop faible. C'est peut-être une indication que, même si tout le monde n'est pas d'accord, cette sanction est au bon niveau", a expliqué le conseiller général de l'AMA, Ross Wenzel, à la BBC.

Contrôlé deux fois positif au clostébol en mars 2024 et très brièvement suspendu les deux fois, l'actuel N°1 mondial a finalement été blanchi par l'Agence internationale pour l'intégrité dans le tennis (Itia) qui a accepté la défense du joueur, selon laquelle le produit interdit s'était retrouvé à son insu dans son organisme et sans volonté de tricher.

L'AMA avait cependant décidé de saisir le Tribunal arbitral du sport (TAS) pour obtenir une condamnation du joueur mais a annoncé samedi avoir retiré son appel après avoir trouvé un accord avec Sinner, qui a accepté une suspension de trois mois alors qu'il risquait jusqu'à deux ans.

"Il ne pouvait s'agir d'un cas de dopage intentionnel"

D'après un haut responsable, le cas Jannik Sinner est "à des millions de kilomètres d'un cas de dopage". "Les retours scientifiques que nous avons reçus montraient qu'il ne pouvait s'agir d'un cas de dopage intentionnel, y compris parce qu'il s'agissait de micro doses", a ajouté Ross Wenzel.

Cet accord - et le "système" de lutte contre le dopage qui a permis d'y arriver - a été largement critiqué par les joueurs, y compris Novak Djokovic et le syndicat qu'il a créé, la PTPA (Professionnal tennis players association). "Une majorité des joueurs ne trouvent pas ça juste. Une majorité des joueurs estiment qu'il y a du favoritisme", a affirmé Djokovic avant le début du tournoi de Doha.

"Lorsque nous recevons des cas, nous essayons de les examiner d'un point de vue technique, opérationnel, et nous ne le faisons pas en ayant peur de ce que les gens, les politiques ou quiconque dira", a cependant affirmé Wenzel.

L'AMA n'est pas à sa première polémique. En 2024, l'agence avait été pointée du doigt dans sa gestion de l'affaire des 23 nageurs chinois contrôlés positifs à la trimétazidine et blanchis par les autorités chinoises. A l'époque, l'agence mondiale antidopage s'était défendue d'avoir commis une erreur, acceptant l'argument des autorités chinoises d'une "contamination alimentaire" dans un hôtel.

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