Coupe Davis - Retour sur un double peut-être décisif à plus d'un titre
La victoire arrachée par le double français Richard Gasquet - Pierre-Hugues Herbert en quatre sets face au duo belge Rubens Bemelmans - Joris de Loore a permis à la France de virer en tête (2-1) dans cette finale de Coupe Davis. Retour sur un match peut-être décisif à plus d'un titre.
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"Personnellement, c'est vraiment bien qu'ils aient gagné ce match, car sinon, cela aurait été chaud pour ma gueule." Yannick Noah en sourit, mais il sait que son choix d'aligner Richard Gasquet avec Pierre-Hugues Herbert en double était audacieux. "C'est beaucoup plus simple de prendre une décision politiquement correcte. Comme ça on perd avec les honneurs", glissait-il. "C'était une décision très difficile. Beaucoup se posaient des questions à l'extérieur du groupe, et même à l'intérieur." Richard Gasquet en attestait en rappelant que "cette paire de double n'était pas la plus évidente. Mais le capitaine nous a fait confiance. On était attendus. On avait tout à perdre." Son coéquipier, Pierre-Hugues Herbert, passé de remplaçant dimanche à "meilleur joueur de double" jeudi (dixit Noah), le confirmait : "On avait du poids sur nos épaules. C'était notre premier match ensemble. Mais on a confiance en notre capitaine." Et s'il avait décidé de les associer...
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"Gasquet a montré une énorme envie"
Retour sur un choix qui a fait couler beaucoup d'encre. "Dans un premier temps, Pierre-Hugues n'était pas bien car blessé", relate Yannick Noah. "Il est passé de titulaire à remplaçant, mais il a eu une réaction fantastique en voulant me prouver que j'avais tort." Pour ce match auquel il pensait "depuis la demi-finale", l'Alsacien a renversé une montagne. Et pour Gasquet ? "S'il y avait un souci avec un joueur de simple, je ne voyais pas un de nos spécialistes du double tenir un 5e match décisif en 5 sets", continue le capitaine en se remémorant le cheminement. "Et on avait des remontées d'infos sur Richard, qui montait en régime. Il a montré une énorme envie. Et ce duo pouvait être complémentaire, avec des jeux qui se marient bien : Richard très solide au fond, et Pierre-Hugues qui prend beaucoup de place à la volée." La victoire apporte un point de plus à la France. Et elle apporte un peu plus de crédit au capitaine, qui a gagné son "pari". Reste à soulever un 10e Saladier d'Argent pour les Bleus...
Le tournant du 3e set
Pourtant, si le 1er set s'est déroulé "comme je l'avais rêvé" selon Noah, la suite a été plus délicate. "On savait que tennistiquement, on aurait un bon niveau, mais l'important, c'était d'être fort dans la tête", soulignait Richard Gasquet. "Tout se joue au 3e set." Le capitaine français pointe même ce 9e jeu du 3e set : "C'est un jeu quasiment décisif sur la suite du match car on s'est mis à recroire en nous." Même analyse côté belge : "Le 3e set était le plus important. On pouvait le gagner", regrettait Johan Van Herck, le capitaine belge, très actif pour remettre son équipe sur les bons rails après ce 1er set perdu : "Il nous restait une chose : se battre avec les moyens qu'on avait : l'énergie, l'esprit d'équipe, l'agressivité. Je me suis donné comme le terrain, j'ai gueulé comme un malade." Rubens Bemelmans, qui a servi à 5-4 avouait qu'il y avait "un peu plus de pression. Mais j'ai servi trop de deuxièmes balles, et pas assez de pourcentages." Et en faisant un "très grand jeu décisif", selon Gasquet, les Bleus se sont relancés.
Autre élément important de ce match : le public. "Les gens ont compris que ce point était important", savourait Yannick Noah, pas malheureux que ces critiques aient porté leurs fruits. "Ca a beaucoup compté." Même avis chez Pierre-Hugues Herbert : "Le public a été fabuleux. Ca a été capital. Dans ce genre de match, il faut puiser de l'énergie dans tout ce qu'on peut." Pour Johan Van Herck, ces hommes ont peut-être pâti de cette ferveur en début de rencontre: "Ce n'est jamais facile d'entrer dans un stade où il y a 27 000 personnes." Yannick Noah a donc remporté deux paris : son double a gagné et le public a répondu à son appel.
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