Mondiaux de ski alpin : pas de médaille pour Clément Noël en slalom, la France repart bredouille

En tête à l'issue de la première manche, le skieur de Val d'Isère n'a pu sauver le bilan tricolore aux Mondiaux 2025 de Saalbach, en Autriche, dimanche, après avoir enfourché en seconde manche.

Article rédigé par Adrien Hémard Dohain
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Clément Noël lors de la première manche du slalom des Mondiaux de Saalbach, le 16 février 2025. (AFP)
Clément Noël lors de la première manche du slalom des Mondiaux de Saalbach, le 16 février 2025. (AFP)

Le monde ne lui appartient toujours pas. Pour sa quatrième participation aux championnats du monde de ski alpin, Clément Noël pensait enfin accrocher une médaille en slalom, et pourquoi pas la plus belle à Saalbach (Autriche), dimanche 16 février. Mais le skieur de Val d'Isère, qui refermait le portillon après avoir dominé la première manche, a enfourché dans le seconde, le disqualifiant ainsi de la course.

A 27 ans, le Français avait pourtant fait le plus dur en signant une première manche parfaitement maîtrisée, conclue avec 19 centièmes d'avance sur le deuxième, Loïc Meillard. Mais le Suisse a délivré une seconde manche de haute volée pour s'adjuger le titre de champion du monde, devant le Norvégien Atle Lie McGrath et l'Allemand Linus Strasser. La France termine ces Mondiaux 2025 avec zéro médaille,  une première depuis 2003.

Un petit globe de cristal pour se consoler ?

Au terme d'un des slaloms les plus disputés de l'hiver, la déception est immense pour Clément Noël, qui ne cachait pas ses ambitions au départ : "C'est la course la plus importante de l'année. C'est celle que j'ai cochée. Ces Mondiaux sont un très gros objectif". Déjà parti à la faute lors du slalom du combiné par équipes plus tôt dans la semaine, le Vosgien avait réglé la mire en première manche.

Parti avec le dossard numéro un, il avait signé le meilleur temps et était apparu très relâché, malgré la pression sur ses épaules, puisqu'il pouvait sauver le bilan tricolore de ces Mondiaux en allant chercher une première médaille pour la France. "Le poids sur les épaules, je me le mets tout seul. Je sais que j’ai une grosse chance de monter sur le podium. Si on avait eu des médailles plus tôt, j’aurais peut-être été plus enjoué, plus souriant mais pour ma préparation de course, ça ne change vraiment rien", rassurait-il, avant la course.

Déjà vainqueur à quatre reprises cet hiver en coupe du monde, Clément Noël semblait parfaitement lancé vers un podium, a minima, et à la lutte pour l'or avec Loïc Meillard. D'autant plus que, cette saison, le champion olympique avait enfin corrigé son irrégularité chronique. Dimanche, c'était la quatrième fois de l'hiver qu'il refermait le portillon, après avoir gagné lors des trois premières. Mais ses vieux démons ont ressurgi et, mis sous pression par le Suisse, Clément Noël a enfourché un piquet à mi-course, sonnant le glas de ses rêves de médaille.

"C'est frustrant. Je n'ai jamais trop réussi les Mondiaux, c'est dommage, c'est un bel évènement sur lequel j'ai à coeur de briller", a regretté dans l'aire d'arrivée le Vosgien, au micro d'Eurosport. "Je n'ai pas été suffisamment bon aujourd'hui, ça fait mal, c'est dur". Mais Clément Noël pourra vite retrouver le sourire en Coupe du monde, lui qui est toujours dans la course pour le petit globe de cristal de slalom :  "Je suis motivé pour les trois dernières courses. On va jouer quelque chose de différent, pour le globe de cristal. Il y a des trucs à jouer, on est plusieurs dans le coup. J'ai le niveau pour aller chercher des belles choses". Avant de défendre son titre olympique l'hiver prochain, à Milan.

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