Accidents de ski : l'Académie de médecine s'inquiète du nombre élevé de collisions sur les pistes et formule plusieurs recommandations

L'institution recommande notamment d'améliorer la signalétique pour rappeler que le skieur d'aval est toujours prioritaire.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des skieurs à Combloux (Haute-Savoie), le 28 février 2025. (CAPUCINE VEUILLET / HANS LUCAS / AFP)
Des skieurs à Combloux (Haute-Savoie), le 28 février 2025. (CAPUCINE VEUILLET / HANS LUCAS / AFP)

Des chutes qui préoccupent. Les collisions sur les pistes de ski provoquent de nombreux accidents aux conséquences potentiellement dramatiques, a rappelé jeudi 10 avril l'Académie de médecine. Elle propose de renforcer la signalisation et de mieux surveiller le comportement des skieurs. Chaque année, au moins mille collisions entre skieurs sont recensées par le Système national d'observation de la sécurité en montagne. Dans quelques cas, certes rares, ces accidents sont mortels, comme celui de l'acteur Gaspard Ulliel en 2022.

Les décès ou blessures graves "touchent notamment des skieurs débutants qui, préoccupés par l'aval de la piste, ne voient pas venir ceux qui les percutent", note l'Académie. En effet, les accidents ont souvent lieu "sur des pistes faciles et bien damées, formant des 'boulevards' propices à des vitesses élevées", souligne-t-elle. "C'est le lieu où se côtoient des skieurs à l'arrêt ou évoluant à faible vitesse, notamment des enfants ou des adultes en apprentissage du ski, et d'autres descendant à grande vitesse, sans maîtriser les techniques".

Améliorer la signalétique

L'Académie formule plusieurs recommandations, comme améliorer la signalétique pour rappeler que le skieur d'aval est toujours prioritaire et appeler chacun à maîtriser sa vitesse, en insistant sur les responsabilités civile et pénale. Elle demande aux responsables de station d'améliorer la gestion de la circulation sur les pistes et de faciliter la prise de conscience des dangers chez les skieurs.

Enfin, elle soutient la mise en place d'une surveillance des pistes, afin de faire "respecter les règles de bonne conduite [et] réguler les comportements dangereux". L'Académie ne fait, en revanche, pas mention du port obligatoire du casque, une mesure qui ne fait pas consensus chez les acteurs du ski mais existe, par exemple, en Italie pour les mineurs.

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