Six nations 2025 : Louis Bielle-Biarrey, le frénétique feu follet du XV de France

Le jeune ailier français, qui empile les essais sous le maillot bleu, pourrait devenir le meilleur marqueur sur une seule édition de l'histoire du Tournoi des six nations.

Article rédigé par Maÿlice Lavorel
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
L'ailier du XV de France Louis Bielle-Biarrey lors du match de la 4e journée du Tournoi des six nations entre la France et l'Irlande, le 8 mars 2025. (KEN SUTTON / AFP)
L'ailier du XV de France Louis Bielle-Biarrey lors du match de la 4e journée du Tournoi des six nations entre la France et l'Irlande, le 8 mars 2025. (KEN SUTTON / AFP)

C'est une flèche surmontée d'un casque rouge qui ne cesse de faire des malheurs dans ses couloirs. Depuis le début du Tournoi des six nations, le jeune Louis Bielle-Biarrey enchaîne les essais et affole les compteurs statistiques, avec une impression de facilité déconcertante. Sa pointe de vitesse, son sens du jeu et son rugby spectaculaire font de lui la nouvelle coqueluche du XV de France, qui reçoit l'Ecosse dans le match du titre du Tournoi, samedi 15 mars (à 21h en direct sur France 2 et france.tv).

Grâce à son doublé sur la pelouse irlandaise de l'Aviva Stadium, où il jouait pour la première fois de sa carrière sous le maillot bleu, le feu follet de 21 ans est devenu, avec sept réalisations, le meilleur marqueur français sur une seule édition du Tournoi des six nations, dépassant les six unités de Philippe Bernat-Salles. "J'ai la confiance du staff, la confiance de mes coéquipiers, je pense que je suis en confiance aussi. Ça pousse à tenter des choses", a-t-il déclaré après le match dans les travées de l'enceinte dublinoise. Car Louis Bielle-Biarrey impressionne notamment par sa capacité à s'engouffrer dans le moindre espace et à essayer des gestes parfois fous, à l'image de simprobable passe au pied transversale dans son camp face à l'Irlande.

Meilleur marqueur français sur une édition du Tournoi

Face à l'Ecosse, la fusée bleue pourrait aller encore plus loin et devenir le meilleur marqueur de l'histoire sur une édition, un record actuellement porté à 8 et vieux de cent ans (réalisé pour la dernière fois par l'Ecossais Ian Smith en 1925). Dans ce cas, Louis Bielle-Biarrey poursuivrait sa série d'au moins un essai marqué par match depuis le début de la saison 2024-2025, et réaliserait également un "Grand Chelem d'essais", qui représente au moins un essai inscrit dans chaque match du Tournoi. "Je vous le dis tout de suite, je préférerais largement gagner la semaine prochaine sans marquer plutôt que de battre ce record", a-t-il néanmoins assuré après la victoire en Irlande. "Si j’ai l’occasion de marquer, c’est que les gros [les premières lignes] font vraiment un super boulot comme sur le premier essai. Nous, les ailiers, à l’image de Damian, on est vraiment là pour finir les coups."

Au-delà de ses qualités physiques et de ses coups d'éclat sur le terrain, l'influence du joueur de l'UBB se fait ressentir dans presque tous les secteurs de l'attaque. Il caracole évidemment en tête du classement des meilleurs marqueurs d'essais, loin devant ses dauphins (l'Anglais Tommy Freeman et l'Ecossais Huw Jones, 4) et suit son capitaine Antoine Dupont dans celui des passes décisives (7). De quoi faire de lui le premier joueur dans l'histoire du Tournoi à être impliqué dans plus de 10 essais sur une même édition. Il est également le deuxième joueur (à égalité) à avoir réalisé le plus de franchissements (7), derrière la machine irlandaise James Lowe.

Une frénésie offensive à l'image de son début de carrière internationale. Depuis sa première sélection face à l'Ecosse en match de préparation de la Coupe du monde début août 2023, le natif de La Tronche, près de Grenoble, a inscrit 17 essais en 18 rencontres. Soit déjà presque la moitié (44%) des 38 réalisations du record désormais codétenu par son coéquipier en club Damian Penaud et un certain Serge Blanco. "Je vais espérer que Damian batte le record d'abord", a-t-il réagi, toujours peu enclin à se mettre en avant. Mais à ce rythme, difficile de ne pas l'imaginer continuer à inscrire son nom dans l'histoire des Bleus.

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