Six nations 2025 : occasions, fautes de main... Cinq chiffres qui illustrent la maladresse de l'équipe de France lors de sa défaite en Angleterre
En s'inclinant d'un petit point (25-26) à Twickenham lors du Crunch, les Français ont dit adieu au Grand Chelem, mais pas encore à la victoire dans le Tournoi.
/2025/05/07/ttb-681b53c27e9cb363555163.png)
/2025/02/08/ap25039619554543-67a7b401996ef882406876.jpg)
Cela faisait quatre ans que la France n'avait plus été battue par l'Angleterre. Repris dans les dernières secondes d'un match intense mais surtout marqué par leurs très nombreuses maladresses, les Bleus sont tombés (25-26) lors de la deuxième journée du Tournoi des six nations, samedi 8 février. Des imprécisions qui se traduisent dans les statistiques, inhabituellement très élevées côté tricolore.
4 occasions d'essais franches ratées
Un manque de réalisme criant. La France a péché dans le dernier geste et a mis à la poubelle bien trop d'occasions, à ce niveau, pour s'imposer. Parmi ce florilège : l'en-avant de Louis Bielle-Biarrey dès la 5e minute alors que le chemin vers l'en-but semblait ouvert, la nouvelle faute de main d'Antoine Dupont, sur une transmission de Thomas Ramos, avec; là aussi, la route de l'essai totalement ouverte (21e). Rebelote la minute suivante avec Damian Penaud.
Le passage par les vestiaires n'a pas permis de régler la mire. Peato Mauvaka a commis un en-avant sur un contre qui aurait pu être fatal (43e), après une échappée de Louis Bielle-Biarrey, venu chaparder un ballon dans les mains anglaises. Au total, ces quatre énormes possibilités d'inscrire un essai représentent 20 points qui se sont envolés. Bref, les Bleus ont été punis par le réalisme anglais, qui n'aura passé que 47% de son temps dans le camp tricolore.
27 fautes de main
A l'image de ces occasions ratées, les hommes de Fabien Galthié ont fait preuve d'une incroyable maladresse avec le ballon. Bien évidemment, la pluie et le ballon glissant expliquent ces erreurs. Mais dans ces conditions, les Anglais ont fait preuve d'une plus grande maîtrise. Car à l'arrivée, les Bleus ont commis 27 fautes de main, alors que le XV de la Rose s'est limité à 12. Avec un jeu davantage basé sur le défi, dans un match où l'Angleterre était clairement en position d'outsider désireuse de se venger de l'humiliation d'il y a deux ans (défaite ici même 53-10, la plus importante de son histoire face à la France), la formation de Steve Borthwick a su mieux gérer son jeu que les Bleus.
19 pertes de balle
Si les fautes de main ont pénalisé les Bleus, elles ont aussi rendu de précieuses munitions aux Anglais. Avec 19 pertes de balle, le XV de France a rendu beaucoup plus de ballons que son adversaire (11). Dans ces conditions météorologiques, les Bleus ont rendu beaucoup plus de ballons que lors de leur victoire sur la Nouvelle-Zélande (30-29), le 16 novembre 2024, lorsqu'ils avaient rendu 13 ballons. 19 turnovers, c'est 19 possibilités de renverser la vapeur et d'attaquer une défense tricolore qui a eu du mal à tisser une ligne imperméable.
78% de plaquages réussis
Au bout de 10 minutes, la France affichait un piteux 50% de réussite aux plaquages. A l'issue de la première période, il était monté à 79%. Mais à l'issue de la rencontre, le bilan demeurait en défaveur des Français : 78% de plaquages réussis, contre 84% au XV de la Rose. A titre de comparaison, le ratio de plaquages réussis était de 94% dans la victoire face au pays de Galles et de 86% l'automne dernier face à la Nouvelle-Zélande, mais aussi face à l'Argentine.
Au total 30 plaquages ont été ratés par les défenseurs tricolores à Twickenham, donnant autant d'occasions à leurs adversaires d'avancer un peu plus sur le terrain et ainsi de placer la défense française sur le reculoir. Seul François Cros a dépassé les 10 plaquages (13 au total) côté tricolore alors que cinq Anglais ont l'ont fait. Par ailleurs, Damian Penaud et Matthieu Jalibert ont chacun raté cinq plaquages.
2 coups de pied ratés
Quand on perd un match d'un petit point, le moindre détail compte. A ce jeu, le buteur est forcément regardé à la loupe. Surtout lorsqu'il s'appelle Thomas Ramos, qu'il est habitué à délivrer très régulièrement des 100% dans ses tentatives au pied. Mais samedi, l'arrière toulousain a raté deux coups de pied, dont le premier, une pénalité en face des perches à 35 m. Cinq points sont partis en fumée. Avec 67% de réussite dans cet exercice, le n°15 des Bleus a failli par rapport à ses standards. Mais il est loin d'être le seul.
À regarder
-
ChatGPT, nouveau supermarché ?
-
Quel était le système de sécurité au Louvre ?
-
La Cour des comptes révèle les failles de sécurité du musée du Louvre
-
Cambriolage du Louvre : ces autres musées volés
-
Cambriolage au Louvre : l'émotion et la colère de Stéphane Bern
-
Promeneurs, joggeurs : la peur des chiens
-
Vol des bijoux au Louvre : sept minutes pour un casse spectaculaire
-
Au cœur de la traque des migrants
-
Mouvement "No Kings" aux États-Unis : sept millions d'Américains sont descendus dans les rues contre Donald Trump
-
Allocations familiales : vers un coup de rabot ?
-
Un braquage a eu lieu au Louvre dimanche matin à l'ouverture
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
-
Meurtre de Lola : ce qu’il s’est passé
-
Chili : un miracle dans le désert
-
Faux diplômes : tricher pour se faire embaucher
-
Vignes : des algues pour remplacer les pesticides
-
Du Maroc au Népal, en passant par Madagascar, la génération Z structure ses luttes sur Discord
-
À Londres, le café c'est dans les toilettes
-
De la propagande russe dans nos infos locales
-
Ordures ménagères : une taxe toujours plus chère
-
Temu, Shein... ça va coûter plus cher ?
-
C'est très compliqué dès qu'on parle de la France
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter