France-Angleterre : un enthousiasme vraiment retrouvé, encore des passages à vide... Ce que l'on a aimé et moins aimé dans la victoire des Bleus
Malgré deux trous d'air avant et après la pause, le XV de France a réussi à terminer son Tournoi sur une bonne note face à l'Angleterre, samedi. Au terme d'un match dingue (33-31).
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La deuxième place finale du Tournoi est presque anecdotique. Ce qui restera, c'est plus la manière dont les Bleus ont bouclé cette édition 2024 qui avait commencé dans la douleur et la défaite avant de se conclure par ce succès emballant. Le fait qu'il soit acquis face aux Anglais ne gâche évidemment rien au plaisir.
Grâce soit ainsi rendue à Thomas Ramos qui, par ce dernier coup de pompe à 50 mètres, a permis aux Bleus de remporter un match qu'ils auront largement dominé (472 mètres parcourus ballon en main contre 293, 59% de possession, 36 défenseurs battus contre 18, et 91 rucks gagnés contre 49). Pourtant, les partenaires de Charles Ollivon ne l'ont emporté que de deux points. Ce qui laisse à penser que les axes d'amélioration sont encore nombreux. Et c'est ça, peut-être, le plus réjouissant.
Ce que l'on a aimé
La Rose cueillie à froid
Cette partie aurait pu figurer dans les points négatifs puisque, après tout, ce sont les Anglais qui ont tiré les premiers au score. Mais ne soyons pas bégueules : dans l'esprit, à défaut de l'être au tableau d'affichage, le début de match des Bleus était quasi parfait. Possession de plus de 75% après un quart d'heure, de l'intensité, des Anglais souvent dépassés, un François Cros qui débitait tout ce qui passait à portée de paluche... Il ne manquait qu'une action aboutie pour célébrer ces intentions. Son demi de mêlée s'est chargé de la conclure.
Le Garrec comme le granit
On le pressentait depuis son match contre le pays de Galles, Nolann Le Garrec c'est du très solide. Bien plus qu'un remplaçant du pourtant irremplaçable Dupont. Heureux Fabien Galthié qui possède deux phénomènes pareils. Le numéro 9 en place n'a pas seulement inscrit le premier essai du XV de France en profitant d'une touche volée par François Cros et d'une course louvoyante de Léo Barré. Il a aussi contribué, par son activité et sa vision, à asphyxier l'Angleterre.
Un bateau bien Barré
A l'origine de l'essai de Le Garrec, Leo Barré ne s'est pas arrêté là. Bien plus entreprenant que face aux Gallois, le nouveau venu a marqué de gros points dans l'optique d'une installation durable à la barre des lignes arrières. Le joueur du stade Français est celui qui a remis, par son essai à la 56e minute, les siens à flots.
Il est aussi celui qui, par ses courses, a parcouru le plus de mètres (101) balle en main parmi les trente joueurs. Et enfin, il s'est signalé par une défense féroce (un seul plaquage raté) et une sûreté de briscard sur les chandelles adverses.
On n'a pas aimé
Le repos c'est à la pause, pas avant ni après
39 minutes au presque parfait, une domination indiscutable, et tout ça pour rentrer aux vestiaires avec seulement six points d'avance ? La faute à une absence coupable qui permet aux Anglais de revenir miraculeusement au score. Et se faire transpercer par deux fois dès la reprise pour se retrouver huit points derrière (16-24, 48e) ? Inadmissible. En quelques minutes, les hommes de Galthié sont passés de l'euphorie à l'incompréhension. Ils ne pourront en vouloir qu'à eux-mêmes d'avoir remis, par manque de concentration, leurs adversaires en selle.
La "rush defence", quelle "rush défence" ?
C'était soi-disant la grande force anglaise. Celle qui avait fait plier l'invincible Irlande et qui allait mettre au supplice les offensives bleues. La fameuse "rush defence" anglaise, qui consiste à monter très vite sur le porteur du ballon s'est très souvent retrouvée à pourchasser de l'air, dépassée par les combinaisons françaises. Et, corollaire inévitable de cette tactique à haut risque, elle a souvent laissé des boulevards derrière elle puisque, dans ces cas-là, il n'y a généralement plus grand monde en couverture. Les Français s'en sont délectés.
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