Angleterre-Irlande : le XV du Trèfle s'impose et reste seul en course pour priver la France de la victoire finale dans le Tournoi des six nations
Malgré une supériorité numérique durant quasi tout le match, l'Irlande a éprouvé toutes les peines du monde à se défaire de l'Angleterre, samedi, à Twickenham (32-15).
L'espoir est toujours là. Dans un match des plus fermés, l'Irlande, qui a passé 78 minutes à 15 contre 14, est venue à bout d'un XV de la Rose flétri, mais qui a pu encore piquer (32-15), samedi 12 mars. Le XV du Trèfle peut toujours espérer remporter la victoire finale dans le Tournoi des six nations. Les Anglais se rendront donc au Stade de France, le 19 mars, avec rien à gagner, si ce n'est priver les Bleus d'un Grand Chelem. Une motivation qui devrait leur suffire...
Jamais avare de petites phrases incendiaires d'avant-match, Eddie Jones avait promis "l'enfer" à l'Irlande. Le danger de ces provocations est qu'elles peuvent vite se retourner contre vous. Même s'il est Australien, le sélectionneur de l'Angleterre s'est pris le boomerang de plein fouet.
A sa décharge, le général Jones a vite été abandonné par ses soldats. Dès la troisième minute, Charlie Ewels a foncé bille en tête sur James Ryan. Le placage haut manifeste était sanctionné par un carton rouge. Le XV de la Rose venait déjà de perdre l'un de ses pétales, certes pas le plus délicat mais tout de même assez important handicaper l'équipe.
Réduits à 14 face à des Irlandais remontés comme des coucous suisses, les Anglais ont bu la tasse instantanément. Le grisonnant Sexton s'est montré toujours aussi jeune face aux perches (3-0, 4e). Quelques instants plus tard, Lowe a été à la conclusion d'un surnombre parfaitement joué côté fermé (8-0, 6e)
La faucheuse verte a failli passer la double lame à la 13e minute, quand le troisième ligne Caelan Doris s'est pris pour Jonah Lomu, envoyant Randall sur les fesses pour aplatir en coin. Hélas pour le XV du Trèfle, l'essai a finalement été annulé pour un en-avant préalable, à la suite d'un nouveau ballon ralenti par Maro Itoje. Le deuxième ligne anglais, par son expérience, est devenu alors le symbole d'une équipe dominée mais qui est parvenue, grâce à sa science du jeu, à endormir quelque peu la fougue irlandaise.
L'Irlande déboussolée
Marcus Smith, qui n'a eu aucune occasion de montrer son génie ballon en mains, a en revanche assuré au pied (2/3) et même ramené le XV de la Rose à distance respectable (6-8) à la demi-heure de jeu. A ce moment-là, l'Irlande, pourtant l'équipe la plus disciplinée du Tournoi, en était déjà à 8 pénalités concédées.
Le ver était-il dans le trèfle ? Alors que l'Angleterre chloroformait complètement son adversaire, ce dernier soubresautait encore. Une pénalité vite jouée à la main par le roué Gibson-Park a envoyé Keenan derrière l'en-but d'une défense anglaise pour une fois désorganisée (6-15, 37e). Mais Smith a encore fait parlé son piedlà pour permettre aux siens de s'accrocher juste avant la pause (9-15, 40e). A défaut d'être brillante, cette Angleterre était battante.
L'Angleterre rattrapée par les lois de la physique
La reprise le confirmait. Les partenaires de Genge, monstrueux en mêlée, ont alors mis les avants irlandais sur les talons dans chaque regroupement et Smith a continué d'engranger (12-15, 53e). Le demi d'ouverture a poursuivi son festival et concrétisé froidement le travail de ses coéquipiers pour finalement, à 20 minutes de la fin, arracher l'égalisation (15-15). Irréel, si l'on se souvient des dix premières minutes de jeu.
Sexton a eu beau redonner trois points d'avance aux Irlandais, ces derniers ployaient sous le poids des chandelles incessantes anglaises. A 8 minutes de la fin, la logique physique a pourtant fini par reprendre le dessus : l'Angleterre, rincée par sa débauche d'énergie, cédait sur un troisième essai du rentrant Conan (15-25, 72e), puis sur celui du bonus offensif grâce à Bealham (76e).
Les hommes d'Andy Farrell ont eu très chaud mais restent en lice pour remporter le tournoi. Pour cela ils devront d'abord battre l'Ecosse lors de la dernière journée, samedi après-midi, avant de prier pour que l'Angleterre surprenne la France en soirée. Il faudrait alors sortir les calculatrices. Les Bleus peuvent s'éviter ce casse-tête et savent ce qu'ils doivent faire.
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