"On s'attend à un gros match" : malgré leur position de favorites, les Bleues se méfient des Irlandaises pour le quart de finale de Coupe du monde de rugby

Les deux dernières équipes qualifiées pour les demi-finales de la Coupe du monde féminine seront connues dimanche 14 septembre. Après les victoires samedi du Canada et de la Nouvelle-Zélande, on espère y voir la France. Pour cela, les Bleues doivent se défaire de l'Irlande dans un quart de finale qui débutera à 14 heures, à Exeter, en Angleterre. Les Françaises devront gérer toute la pression de la rencontre, car elles sont annoncées comme les grandes favorites.

À les voir rire dans le hall de leur hôtel d'Exeter, il n'y a visiblement rien qui pourrait perturber leur sérénité. Même si les joueuses françaises, à l'image de la co-capitaine Marine Ménager, répètent à l'envie qu'il serait bon de se méfier des Irlandaises, cinquième nation mondiale. "Aujourd'hui l'Irlande est une très belle équipe, en progression depuis quelques années donc on s'attend vraiment à un gros quart de finale. Pour nous il n'y a pas de favorites", avance la co-capitaine.

Les Bleues n'ont plus perdu face à l'Irlande depuis 2017

Mais soyons honnêtes, une défaite face au XV du trèfle qui a fait une seule demi-finale de Coupe du monde dans son histoire, il y a onze ans, serait une terrible désillusion. Un coup d'arrêt inimaginable pour les supporters, comme Emilie, la Londonienne : "Je supporte quand même la France parce que je suis Française. Elles vont battre les Irlandaises vu que de toute façon on les fume à chaque fois aux Six Nations. Il n'y a pas de raisons qu'on ne les fume pas pour la Coupe du monde."

Un sentiment confirmé par les chiffres : les Bleues n'ont plus perdu face à l'Irlande depuis 2017. Le tableau posé, franceinfo s'est alors demandé ce qui pourrait enrayer la machine à gagner tricolore. Peut-être ce costume d'archi-favorites, répond la deuxième ligne Madoussou Fall-Raclot. "Moi justement j'aime bien jouer les matchs où on ne nous voit pas du tout favorites. Parce qu'on crée la surprise. L'Irlande, elles ont tout à gagner", répond-elle. 

Le public en faveur des Irlandaises

Des Irlandaises, qui auront, en plus, un stade acquis à leur cause, reconnait l'arrière Emilie Boulard. "C'est un peu ce qu'il se passe depuis le début de la compétition. Donc non, on ne le craint pas. On sait que quoi qu'il arrive, dans n'importe quel match qu'on jouera, le public ne sera pas derrière nous", expose-t-elle.

Les Irlandaises sont aussi favorisées par la météo très "british" qui ne va pas faciliter le jeu offensif des Bleues, souligne la talonneuse Agathe Gérin : "C'est une élément qui a une grosse influence sur le jeu et sur le match. Après honnêtement, on n'a pas été bien servies depuis le début de la Coupe du monde. Il y a eu du vent à tous nos matchs. Et la semaine dernière, il y avait aussi des grosses rafales. Peut-être que ça nous confère un avantage."

L'équipe de France est en pleine confiance. Rien ne vient la perturber. Pas même un car tombé en panne hier sur la route de l'entraînement. "On est habituées à être une équipe adaptative. Le bus en panne, ce n'est pas grave. On avait juste envie d'être sur le terrain. Un petit peu en décalé, mais on était sur le terrain quand même", insiste Agathe Guérin. Le car a finalement pu être réparé, pour être à l'heure au rendez-vous des quarts de finale, dimanche après-midi.