Coupe du monde de rugby : "On n’est pas passées loin, ça va nous servir de leçon"... Malmenées par l'Irlande, les Bleues qualifiées avec le coeur et le caractère
Le XV de France a arraché son billet pour les demi-finales après avoir été au bord du gouffre face à l’Irlande, dimanche après-midi.
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Une victoire au courage et à la détermination, et de laquelle ressort, avant tout, beaucoup de soulagement. Les joueuses du XV de France se sont qualifiées pour les demi-finales de la Coupe du monde grâce à une victoire renversante face au XV du Trèfle (18-13), à Exeter, dimanche 14 septembre. Menées à la pause, "fanny" presque jusqu'à la 50e minute, les Bleues ont puisé dans leurs ressources et leur force collective pour forcer leur destin et rallier les demi-finales, standard tricolore sur la scène mondiale depuis 2002.
Après la rencontre, la capitaine Manae Feleu a tout de suite exprimé sa fierté face à la performance du collectif tricolore : "On savait qu’avec les conditions et le vent contre nous en première mi-temps, ça allait être vraiment dur. Il fallait juste être patientes, baisser la tête et défendre. Je pense qu’on a montré un super état d’esprit aujourd’hui."
"C'était un match de caractère"
Globalement, toutes les joueuses ont souligné l'état d'esprit du groupe pour réagir et survivre à un quart de finale bien mal embarqué. "Je suis soulagée, et fière, parce qu’il fallait aller se le chercher. Ce n’était pas un beau match de rugby, je pense aux téléspectateurs qui ont allumé leur télé cet après-midi… Je me dis que c’était un match de caractère", a affirmé Joanna Grisez, auteure de l'essai qui a permis aux Bleues de basculer en tête au tableau d'affichage pour la première fois, dans le dernier quart d'heure.
"On est hyper solidaires, on s’aime toutes, on vit bien ensemble, on a envie d’être ensemble, et je pense que c’est ce qui fait notre force. Sur les phases finales, il va falloir vraiment être focus sur ça, et c’est ce qui peut nous faire passer un cap."
Pauline Bourdon-Sansusen zone mixte
Cet état d'esprit s'est particulièrement illustré lors de la longue défense sur la dernière occasion irlandaise juste avant la pause, identifiée comme "tournant" par tout le groupe. Pendant sept minutes, les joueuses de Gaëlle Mignot et David Ortiz ont opposé une défense de fer aux Irlandaises, d'abord lancées sur touche, puis à la main. "Cette séquence est vraiment importante, dans nos têtes, et ensuite pour gagner le match", a détaillé Pauline Bourdon-Sansus. "Je pense que c’est un vrai tournant, on a montré beaucoup de solidarité et de caractère, on s’est envoyées sur la défense, on repoussait. C'est un gros point positif ce soir."
Adaptation permanente
Ce quart de finale a aussi été celui de l’adaptation. Il a d’abord fallu dompter les conditions météorologiques, catastrophiques en première période, avec une pluie cinglante et un vent fort, comme l'a rappelé Gaëlle Mignot en début de conférence de presse : "Les conditions météo ont beaucoup joué. On a eu une première mi-temps très difficile. On savait qu’on aurait le vent en deuxième période, on a mis du temps à nous remettre dans le match mais on a fini par y arriver."
Sur le terrain, les Bleues ont aussi dû s’adapter. Les trois cartons jaunes, symboles d’une indiscipline qu’on ne leur avait pas encore connue depuis le début du tournoi, ont aussi forcé à ajuster le système et le jeu. "On a aussi joué trente minutes à 14 sur le terrain et ce n’est pas facile de faire des mêlées à sept", a souri Pauline-Bourdon Sansus dans les travées du Sandy Park. Quand Gabrielle Vernier est sortie sur protocole commotion, c’est la troisième ligne Teani Feleu, de retour de blessure, qui a glissé au centre, poste qu’elle occupe parfois en club. Et c’est Vernier elle-même qui a pu endosser les responsabilités de demi de mêlée quand il n'y avait plus de neuf de métier sur la pelouse après le carton jaune concédé par Alexandra Chambon.
"Franchement, on a eu tous les scénarios catastrophiques possibles. On a eu plein de cartons, on a eu le vent et la tempête en première mi-temps qu’elles n’ont pas eu en deuxième, on a un pourcentage de possession qui est quasi nul, et on arrive à gagner.
Joanna Grisezen zone mixte
Qualifiées pour le dernier carré, les Bleues souhaitent désormais s'appuyer sur cette victoire au forceps pour la suite de la compétition, qui s'écrira du côté de Bristol, face à l'Angleterre, pays hôte, grand favori, et bête noire. En retenant la réaction, et en travaillant sur ce qui a pêché dimanche, selon l'ailière tricolore : "On a été malmenées là, parfois il y a des claques qui sont bonnes à prendre. On n’est pas passées loin, je pense que ça va nous servir de leçon."
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