Robin Söderling : "Je n'ai jamais voulu mourir mais tout était mieux que cette vie en enfer"
Dans un entretien sans concession accordé à la radio publique suédoise, Robin Söderling a décrit le calvaire psychologique qu'il a vécu lors de ses derniers mois en tant que joueur professionnel. Celui qui avait fait chuter l'ogre Rafael Nadal à Roland-Garros en 2009 raconte avoir cherché des manières de se suicider.
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Sa carrière brisée par une mononucléose contractée en 2011, Robin Söderling n'a plus été aperçu sur le circuit ATP depuis le 17 juillet 2011, date de son sacre à Bastad face à David Ferrer. Le Suédois, officiellement retraité depuis 2015, est revenu dimanche sur les périodes les plus sombres de sa fin de carrière dans un long entretien accordé à une radio suédoise.
Des idées suicidaires incontrôlables
Bien plus que l'impact de la maladie, l'ex-numéro 4 mondial attribue sa descente aux enfers à une détresse psychologique. Il raconte notamment ses tentatives de retour à Cincinnati et surtout à l'US Open 2011. "Quand je suis rentré à l'hôtel et que je me suis jeté sur le lit, chaque fois que je pensais à retourner sur le court, je commençais à paniquer. Pour la première fois j'ai senti que, quelle que soit ma volonté, je ne pourrais pas (aller jouer). Même si on m'avait mis un pistolet sur la tempe", s'est livré le Suédois.
Le mal-être s'est installé durablement dans l'esprit de Robin Söderling. "J'avais une anxiété permanente, ça me rongeait de l'intérieur. Je me tenais assis dans mon appartement et je regardais le vide sans comprendre. Le moindre bruit ou mouvement me faisait paniquer. Quand une lettre tombait sur le paillasson, je paniquais tellement que je tombais sur le sol. Si le téléphone sonnait, je tremblais de peur", poursuit le double finaliste de Roland-Garros en 2009 et 2010.
Prévenir la jeunesse
Sa détresse était telle qu'il raconte avoir retrouvé dans son historique internet des recherches Google sur les "différentes manières de suicider", sans avoir le souvenir de les avoir faites. "Je n'ai jamais voulu mourir mais tout était mieux que cette vie en enfer", explique le tennisman suédois. La pression du haut niveau est clairement identifiée comme étant l'une des causes profondes de sa détresse mentale.
"Il n'y avait que trois joueurs contre qui je pouvais perdre. Les autres, je devais les battre sinon je me sentais mal, un raté, un perdant", raconte l'ex-numéro 4 mondial, alors obsédé par le tennis et par rien d'autre. Ce dernier espère que certains tireront les leçons de ses confessions. Söderling conseille aux jeunes sportifs "de s'entraîner dur et de se détendre" tout en "gardant du recul" pour "construire une vie à côté".
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