Reportage "Entre le Cap-Vert et la Guadeloupe, c'est 3 800 km" : pour sensibiliser à la protection des océans, ce couple va traverser l'Atlantique à la nage

La performance de Matthieu Witvoet, 31 ans, et Chloé Léger, 29 ans, sera suivie à distance par des milliers d'écoliers. Le départ est prévu le 1er novembre prochain.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Matthieu Witvoet et Chloé Léger, septembre 2025. (MATHILDE VINCENEUX / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)
Matthieu Witvoet et Chloé Léger, septembre 2025. (MATHILDE VINCENEUX / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

C'est le défi fou d’un couple pour sensibiliser à la protection des océans. Ils vont traverser l’Atlantique à la nage. Dimanche 21 septembre, ils partent de Marseille en bateau pour rejoindre leur ligne de départ, au Cap-Vert. C’est de là qu’ils s’élanceront pour parcourir 3 800 km et rejoindre la Guadeloupe. Une performance qui sera suivie à distance par des milliers d’écoliers. Matthieu Witvoet, 31 ans, et Chloé Léger, 29 ans, sont des passionnés de natation en eaux libres et d'océans. Passionnés au point de vouloir traverser l’Atlantique à la nage. "En tout, entre le Cap-Vert et la Guadeloupe, c'est 3 800 km, donc on estime nager plus de 1 000 km chacun", détaille Chloé.

La différence se fera en dérivant, la nuit, sur le catamaran. Car le couple ne nagera qu’en journée, en se relayant toutes les deux heures : "On ne nage pas la nuit pour des raisons de sécurité, pour ne pas perdre le nageur dans l'eau. Donc, c'est Matthieu qui commence le premier relais de deux heures. Il nage de 6h à 8h. Moi, j'enchaîne de 8h à 10h. Et on enchaîne comme ça, six heures dans la journée, chacun."

"Pouvoir bien récupérer et recommencer le lendemain"

"La peur la plus irrationnelle, ajoute Matthieu, pour moi, c'est la peur des requins. Je pense qu'on est beaucoup à la partager, mes parents y compris. C'est une chose sur laquelle on a énormément travaillé." Les deux nageurs se sont préparés pendant deux ans à ce défi. Une thérapie de couple pour supporter l’isolement et la fatigue, et un entraînement physique intensif bien sûr : "Cet été, on nageait entre trois et quatre heures par jour parce que toute la réussite de ce défi, c'est de pouvoir bien récupérer et recommencer le lendemain. Et faire ça pendant trois mois", précise Chloé.

Avec un objectif pédagogique : "On s'est rendu compte que la France, c'est à peu près 10% de la biodiversité marine mondiale et que, pourtant, on ne parle pas de la protection de l'océan dans les programmes scolaires", se réjouit Matthieu.

"Là, on a 70 000 enfants qui suivent l'aventure et le but c'est qu'au bout de trois mois, ils deviennent des petits ambassadeurs de l'océan."

Matthieu

à franceinfo

Toutes les semaines, des missions seront envoyées aux enfants qui suivent l’épopée : "La première mission, c'est de voir où on est sur la carte, donc ils reçoivent les coordonnées GPS. Et après, ils ont la thématique de la semaine à apprendre ensemble en classe. Donc, on va parler de pêche, de pollution, de biodiversité, de transports... Tous les enjeux liés à l'océan. Il y a plein d'enfants qui sont déjà à fond. On a pu aller dans les écoles, en rencontrer beaucoup et c'est génial de voir ça", conclut Chloé.

Le départ est prévu le 1er novembre prochain et les classes qui le souhaitent peuvent encore rejoindre l’aventure.

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